Pour la Société d’histoire des Riches-Lieux, il fallait absolument restaurer cette cloche et la nommer Cloche de la liberté du Québec et du Canada. Pour la société d’histoire, la cloche Marguerite-Michel doit servir à rappeler que les événements de 1837-1838 sont en fait une guerre de libération, même si le Canada et le Québec ne le considèrent pas comme tel. C’est pourtant cette prise d’armes qui a abouti, 10 ans plus tard, à la démocratie pour le Bas et le Haut-Canada, insiste la Société d’histoire.
Vendredi dernier, la cloche restaurée Marguerite-Michel a été inaugurée en compagnie de dignitaires religieux et politique, dont l’ancien premier ministre Bernard Landry, en plein cœur de l’église de Saint-Denis-sur-Richelieu. C’est M. Landry, alors député de Verchères, qui avait fait reconnaître la cloche d’être comme un bien culturel en 1997. Puis en 2012, l’objet avait été classé comme un immeuble patrimonial. Et grâce à plusieurs mécènes qui ont recueilli environ 125 000 $, la cloche a été réparée et dotée d’une sonnerie électrique. Le ministère de la Culture et des Communications a aussi donné 9939 $.
En face de l’église, pour marquer le coup, sept modules racontant l’histoire de l’artefact ont été installés dans le parc riverain de la rivière Richelieu. Certains modules sont munis d’interactifs audio qui diffusent des narrations, des chants ou différents sont de cloches.
Histoire de la cloche
La cloche Marguerite-Michel a été fondue à Londres en 1802 par Thomas Mears pour la paroisse de Pierreville. Achetée en 1806 par Saint-Denis, elle a été installée dans l’un des clochers de l’église. La cloche est faite d’airain, un alliage de cuivre et d’étain, et pèse 630 kilos. Sonnée, la cloche donne la note de ré dièse.