6 octobre 2021 - 13:49
Paralysé à la suite d’un accident
La communauté se mobilise pour Shawn Burnett
Par: Vincent Guilbault
Dave Pelletier et Luc Meloche ont été énormément touchés par l’histoire de Shawn Burnett. Sans vouloir s’imposer en achetant directement le fauteuil au jeune homme, ils ont eu l’idée de solliciter leur réseau d’affaires et  leurs relations, en utilisant la vitrine de La Fringale, pour amasser de l’argent. Sur la photo, on peut voir Julie Jodoin et Dave Pelletier, de La Fringale, Shawn Pelletier, un ami, Luc Meloche, de Lettra Tech, et Shawn Burnett, qui reçoit officiellement  plus de 12 200 $ récoltés par les deux entrepreneurs.
Pour le GoFundMe, qui a déjà permis d’amasser près de 70 000 $ : gofundme.com/f/aidez-shawn-burnett. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©��

Dave Pelletier et Luc Meloche ont été énormément touchés par l’histoire de Shawn Burnett. Sans vouloir s’imposer en achetant directement le fauteuil au jeune homme, ils ont eu l’idée de solliciter leur réseau d’affaires et leurs relations, en utilisant la vitrine de La Fringale, pour amasser de l’argent. Sur la photo, on peut voir Julie Jodoin et Dave Pelletier, de La Fringale, Shawn Pelletier, un ami, Luc Meloche, de Lettra Tech, et Shawn Burnett, qui reçoit officiellement plus de 12 200 $ récoltés par les deux entrepreneurs. Pour le GoFundMe, qui a déjà permis d’amasser près de 70 000 $ : gofundme.com/f/aidez-shawn-burnett. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Shawn Burnett venait à peine d’avoir 18 ans lors de son premier saut en parachute en tandem, le 6 juin dernier. Avant d’atterrir au sol, une bourrasque a modifié sa chute. Son atterrissage a été brutal; trop brutal.

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Sa colonne s’est fracturée sous l’impact et sa moelle épinière a été touchée. Depuis, Shawn a perdu l’usage de ses jambes et il doit aujourd’hui se déplacer en fauteuil roulant.

Mais le fauteuil est mal adapté pour le dynamisme et l’attitude sportive du jeune homme. L’entourage de Shawn s’est donc mobilisé pour lui trouver l’argent nécessaire à l’achat d’un fauteuil tout-terrain adapté.

Shawn Burnett.
Photo François Larivière.

En quelques heures, l’entrepreneur Luc Meloche, de Lettra Tech, et le patron de Shawn, Dave Pelletier, de la cantine La Fringale, ont lancé sur Facebook une collecte de fonds spontanée pour l’achat du fauteuil spécialisé. En quelques heures, ils ont récolté plusieurs milliers de dollars, preuve que l’histoire du jeune homme a touché la communauté.

Vers l’avant
Cloué à son fauteuil depuis juin, Shawn admet que les premières semaines ont été « vraiment difficiles ». « Tu penses que la vie est finie; tu ne peux plus conduire, jouer au hockey, t’entraîner. Mais avec le temps qui passe, je réalise qu’il y a tellement de trucs qu’on peut faire. J’ai recommencé le hockey et à travailler à La Fringale, deux jours par semaine. »

D’ailleurs, son patron Dave n’a pas hésité à modifier un des comptoirs de travail pour permettre à son employé de continuer de bosser « avec la petite famille ».

C’est un geste parmi bien d’autres qui ont permis à Shawn de tenir le coup. À l’hôpital, la mise sur pied d’une page GoFundMe (plateforme web de collecte de fonds) pour expliquer son histoire et accumuler des dons a eu énormément d’impact sur son moral, particulièrement en raison des milliers de messages de soutien qu’il a reçus. « Ça m’a juste tellement aidé, des messages de monde qui m’encourage et j’ai pris le temps de répondre à chacun d’eux. Ça m’a aidé à m’occuper et à passer le temps à l’hôpital et dans ma réadaptation. »

« C’est un bon garçon, poli, toujours souriant, souligne sa mère, Caroline Laberge. On dit souvent que quand tu donnes, ça te revient. C’est le retour de l’ascenseur. Il mérite tout ce soutien », a-t-elle dit, reconnaissante envers toute la communauté.

Le moral
Shawn devait entrer à l’école de pompier cette année. Il doit faire une croix sur ce rêve; un autre deuil. « Mais je ne suis pas inquiet, je suis encore jeune. »

D’ailleurs, le jeune dit garder le moral. « Aujourd’hui, je vais bien, je me garde occupé et je sais que j’ai des gens derrière moi. Ils peuvent me remonter lorsque j’ai une mauvaise journée. Sans l’aide de tout le monde, je ne sais pas ce que j’aurais fait. »

Shawn doit encore travailler son autonomie et réapprendre le quotidien : prendre une douche, embarquer dans une voiture, monter sur le trottoir en fauteuil. Et même si la réadaptation va bien, rien n’est gagné. Shawn doit encore vivre constamment avec des douleurs aux jambes. « C’est le plus difficile comme mère de voir son enfant souffrir et de ne rien pouvoir faire. Ce sont des deuils pour lui, mais pour nous aussi », ajoute Mme Laberge.
Shawn ne cache pas son souhait de marcher à nouveau. Il y pense quotidiennement. « J’ai un bon mental et un bon moral et je continue de travailler. Je ne lâche pas. »

« Shawn est un bel exemple de force, de détermination et de résilience. Il a une tête de cochon », hésite à dire sa mère, en riant.
Shawn approuve, tout sourire. Il y a de l’espoir!

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