Le lot en question est situé en bordure du boulevard Sir-Wilfrid-Laurier. En plus du Parcours X, le site contient une érablière de plusieurs entailles, que M. Larocque voulait exploiter.
L’homme d’affaires travaille sur le projet du Parcours X depuis des années. Il est intervenu plusieurs fois auprès du conseil municipal de Mont-Saint-Hilaire en 2018 pour que la Ville modifie le zonage afin de lui permettre d’opérer son parcours à obstacles. M. Larocque avait commencé en 2023 à exploiter le Parcours X et avait reçu plusieurs visiteurs. Il avait également construit un bâtiment résidentiel et autres aménagements jugés non conformes, selon les autorités.
La CPTAQ a rendu en août une ordonnance obligeant Jean-François Larocque à démanteler les installations du parcours d’hébertisme, de retirer les aménagements, meubles et accessoires du bâtiment résidentiel, ainsi que de remettre en état les surfaces occupées par le stationnement et les espaces d’élevage, tout en préservant les arbres existants. À défaut de se conformer dans le délai accordé, la CPTAQ se réserve le droit d’apporter elle-même les correctifs.
La Ville de Mont-Saint-Hilaire accueille favorablement le jugement rendu par la CPTAQ et offrira son appui à cette dernière pour la remise en état des lieux. Rappelons que la Municipalité avait d’ailleurs intenté des procédures judiciaires à la fin août 2023 pour faire cesser par la Cour un usage non permis dans la réglementation en vigueur. La situation entre la Ville et le citoyen s’était envenimée au point qu’on lui avait interdit de se présenter à l’hôtel de ville puisqu’il avait insulté des employés municipaux.
« Cette décision ne règle toutefois pas la question du bâtiment principal, qui a été érigé en contravention avec la réglementation en vigueur. Nous poursuivrons donc nos démarches afin que les correctifs nécessaires soient apportés pour rendre ce bâtiment également conforme à notre réglementation », souligne la porte-parole Geneviève Désautels.
Amer
L’amertume est palpable dans les commentaires de Jean-François Larocque. Il estime être victime d’une bureaucratie et d’un certain acharnement. « La Ville m’a poussé à bout sans m’aider. J’ai demandé des rencontres et on me les a refusées. En plus, les rapports de faune, flore et corridor forestier ont été faits et démontraient que mon projet ne nuisait en rien à la vie naturelle. »
M. Larocque ajoute que la Ville prive ses citoyens et ses écoles d’une belle activité familiale. « Le SWAT de Montréal s’est même entraîné ici. J’avais des sentiers de 5 km, mais la Municipalité n’en voulait pas, souhaitant plutôt une distance de 2 km. Ce n’est pas vrai que je vais faire venir des gens pour 2 km. »
L’entrepreneur a mis en vente son terrain et affirme avoir démantelé tous les modules de son parcours d’hébertisme. De son côté, la Ville indique n’être pas en mesure de confirmer ou d’infirmer la nouvelle, puisque l’inspection des lieux n’a pas encore été faite.