19 août 2024 - 05:00
Transport en commun
La croissance se poursuit pour exo à la demande
Par: Olivier Dénommée
Marie Hélène Cloutier, directrice exécutive – Engagement clients, partenaires et innovation en mobilité chez exo, est confiante que l’implantation du nouveau service exo à la demande dans la zone Mont-Saint-Hilaire/Otterburn Park, en place depuis le 19 août, sera un succès. Photo gracieuseté

Marie Hélène Cloutier, directrice exécutive – Engagement clients, partenaires et innovation en mobilité chez exo, est confiante que l’implantation du nouveau service exo à la demande dans la zone Mont-Saint-Hilaire/Otterburn Park, en place depuis le 19 août, sera un succès. Photo gracieuseté

Dans la foulée du lancement du service exo à la demande à Mont-Saint-Hilaire et à Otterburn Park le 19 août, L’ŒIL a parlé avec Marie Hélène Cloutier, directrice exécutive – Engagement clients, partenaires et innovation en mobilité chez exo, pour faire le point sur l’avenir des services de transport à la demande et l’ambition d’exo face à cette offre. En résumé, exo à la demande est voué à poursuivre son expansion dans les prochains mois et les prochaines années.

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Le concept de transport à la demande, aussi connu sous l’acronyme TAD, fait déjà partie du paysage dans la région depuis 2021 avec le service exo à la demande à Belœil et à McMasterville, et c’était la suite logique d’offrir un tel service de l’autre côté du Richelieu. « Le transport à la demande est un service qui vise à offrir aux usagers des options de transport collectif plus personnalisées et pratiques, et ça permet des trajets plus rapides et une meilleure fréquence », souligne Mme Cloutier, mentionnant « la magie des algorithmes » permettant de jumeler de façon efficace les passagers pour leur assurer le trajet le plus optimisé et le plus près possible de leurs besoins.

Le modèle du TAD n’est pas compatible partout et certains critères doivent être respectés pour que le service soit un succès dans les zones visées. « Cela prend une zone suffisamment densément peuplée et où la fréquence nous amène à avoir des trajets parfois à l’heure seulement et où on ne réussit pas toujours à offrir autant de service qu’on le voudrait, le matin, le soir ou la fin de semaine. »

Lorsqu’exo à la demande a fait son apparition à Belœil/McMasterville, l’implantation s’est d’ailleurs faite sans modifier les budgets alloués; la même chose est vraie pour le nouveau service à Mont-Saint-Hilaire/Otterburn Park, une grande fierté pour Mme Cloutier qui souligne que, dorénavant, les gens du secteur ont accès à une plus grande amplitude de service, allant de 5 h 30 à 20 h 30 comparativement à des horaires de 7 h 45 à 19 h.

Pour Marie Hélène Cloutier, étendre exo à la demande au secteur de Mont-Saint-Hilaire/Otterburn Park était « un complément très logique » à l’offre du côté de Belœil/McMasterville, créant des liens entre les deux territoires, notamment entre les gares de train et avec des arrêts au Mail Montenach. Elle croit que le nouveau service a tout pour connaître une croissance comparable à celui de son voisin, qui a connu une augmentation de 61 % de son achalandage en une année d’activité. « On surveille les résultats tous les jours et on les compare pour toujours nous assurer que la recette est bonne. On veut que chacun de nos lancements soit un succès et on espère des résultats similaires à ce qu’on a eu du côté de Belœil après la première année. »

Fait intéressant, exo à la demande Mont-Saint-Hilaire/Otterburn Park est le premier service qui offre le transport de façon hybride, tantôt par bus, tantôt par berline, alors que le service voisin est uniquement par autobus. « On veut tester les besoins selon les heures et la demande, alors ne soyez pas surpris si le véhicule est différent d’un trajet à l’autre! »

Défis stabilisés

Même si elle est très fière de la qualité du service, Marie Hélène Cloutier reconnaît qu’il y a eu certains défis ces dernières années qui ont amené leur lot de plaintes, mais que la situation s’est depuis « stabilisée ». « Innover ou avoir des projets pilotes, ça vient avec autant de succès que de défis, mais ce qui est important pour nous est de nous assurer de toujours bien le surveiller et de voir ce qui fonctionne plus ou moins bien pour le régler le plus rapidement possible. On a par exemple eu des défis technologiques, mais on a une nouvelle application avec laquelle on travaille et le transfert s’est très bien passé. »

Exo a aussi fait face à des enjeux de pénurie de main-d’œuvre, qui s’est résorbée depuis. « Oui, il y a eu une hausse de commentaires et de plaintes, mais les niveaux sont revenus à la normale et le taux de satisfaction est très élevé. » Selon les sondages d’exo datant de mai dernier, le taux de satisfaction est de 84 %.

Avec le lancement du nouveau service à la demande sur le territoire, Marie Hélène Cloutier assure qu’exo sera sur le terrain, notamment avec des escouades prêtes à expliquer le fonctionnement du service et répondre aux interrogations des usagers. « Il y aura beaucoup d’accompagnement sur le terrain et une campagne de communication; on invite aussi tout le monde à nous contacter au besoin. On veut tout faire pour que ce lancement soit un succès. »

Fusion éventuelle?

Si, pour le moment, il n’est pas question de fusionner les territoires des quatre villes voisines desservies par exo à la demande, exo assure qu’il va suivre « de près le déploiement du service de transport à la demande à Mont-Saint-Hilaire et à Otterburn Park afin de s’assurer de toujours améliorer l’expérience pour les usagers ».

« Plusieurs éléments sont à considérer en amont d’un tel ajout. Le principal serait d’évaluer si les comportements de la clientèle des deux zones sont assez similaires pour fusionner les territoires. En deuxième temps, cette fusion impliquerait un agrandissement du territoire desservi par le même TAD et, par le fait même, une complexification des paramètres de l’algorithme. Plusieurs éléments techniques qui découlent de ceux-ci seront à évaluer pendant les mois suivant la mise en vigueur du service », souligne la porte-parole Megan Rivas-Gagnon à ce sujet.

D’autres annonces suivront cet automne pour l’élargissement des zones offrant exo à la demande ailleurs sur le territoire d’exo, bien qu’il ne soit pas encore possible de confirmer où à ce stade-ci.

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