« C’est certain que je ne m’imaginais pas avoir ma propre business à cet âge-là. Au départ, je pensais me diriger plus en management. Quand je suis allé faire mon premier stage chez Mobux, j’y allais pour faire seulement de l’exploration en marketing. Après mon stage chez eux, j’ai eu la piqûre », raconte le jeune homme.
M. Gemme a dû faire preuve de persévérance et de patience pour décrocher un stage chez l’Agence Mobux dans le cadre de son diplôme d’études collégiales en gestion de commerce au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il a dû relancer plusieurs fois Marco Bérubé qui a finalement accepté, un peu à l’aveuglette.
« Il y a plusieurs personnes qui auraient abandonné et se seraient tournées vers un autre lieu de stage. Mais lui a insisté. Il m’a écrit une fois alors que j’étais dans le jus, et je lui ai dit oui par message électronique. Je le vois le lundi matin suivant et je lui demande qui il était. Il m’a montré le message que je lui avais envoyé et son stage a commencé », raconte Marco Bérubé.
Ce dernier avait été clair qu’il ne pouvait lui garantir du boulot à la fin du stage. L’homme d’affaires a toutefois été impressionné par les aptitudes et le dévouement de Xavier Gemme. « Il ne s’est pas découragé quand je lui ai dit que rien n’était garanti. Il a travaillé fort pour que je le garde. Il m’a forcé la main et a créé sa job en me proposant entre autres de créer des chatbox (réponses automatisées) pour les clients. À la fin de son stage, il pensait déjà au deuxième stage. »
Après son stage, Xavier Gemme a poursuivi ses études en marketing à l’Université de Sherbrooke et a été embauché à temps partiel par Mobux.
Rien pour la petite entreprise
Un département de publicité numérique a été instauré chez Mobux. Xavier Gemme a constaté qu’il n’y avait rien d’accessible pour les petites entreprises qui n’ont pas le budget ou les compétences requises pour obtenir de la visibilité sur certaines plateformes numériques. « Je viens d’une famille d’entrepreneurs et je voyais ça aller. Les gens n’ont pas le temps de s’occuper de ça. »
M. Gemme a proposé d’ajouter dans le catalogue de Mobux un service clés en main pour les petites entreprises. « Je trouvais ça intéressant, dit M. Bérubé, mais je ne pensais pas que c’était un service que Mobux devait offrir. J’ai proposé à Xavier qu’on démarre une nouvelle compagnie ensemble. […] Il a vraiment un profil d’entrepreneur. Si je l’avais gardé comme simple employé, il se serait tanné et aurait éventuellement quitté. »
Nom stratégique
Marco Bérubé et Xavier Gemme ont incorporé des mots anglophones dans le nom de leur entreprise pour des raisons stratégiques. Ils ont des visées dans le reste du Canada et aux États-Unis. « Nous n’aurions pas voulu être obligés de changer de nom dans trois ans, si celui-ci avait été uniquement francophone. Le mot renard (fox) fait référence à notre concept qui est la stratégie rusée pour obtenir les plus hauts rendements avec des moyens plus limités. »