17 février 2025 - 05:00
Fin du financement d’accès aux installations sportives existantes
La facture des camps de jour de Belœil pourrait augmenter
Par: Denis Bélanger
La Ville de Belœil utilise les locaux de Polybel pour les camps de jour. Photothèque | L’Œil Régional ©

La Ville de Belœil utilise les locaux de Polybel pour les camps de jour. Photothèque | L’Œil Régional ©

La fin du financement des installations sportives et autres infrastructures des écoles à la population et aux municipalités par le gouvernement du Québec pourrait avoir un impact négatif pour les finances de la Ville de Belœil.
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La décision à cet effet a été prise par le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, avant les fêtes, et avec un effet rétroactif à septembre dernier. Cette mesure de financement en vigueur depuis 2018 remboursait les frais des écoles qui ouvraient leurs installations sportives aux citoyens en dehors des heures de classe. Selon La Presse, le ministère de l’Éducation économiserait 9,1 M$ avec cette mesure.

Selon Belœil, cette décision pourrait avoir un impact sur l’utilisation des locaux de l’école secondaire Polybel pour la tenue des camps de jour dès cet été. La Ville bénéficiait d’une gratuité pour ces locaux.

« Nous demeurons à ce jour en attente d’une confirmation à ce sujet, mais si le décret s’appliquait également à cette utilisation, le montant estimé [du camps de jour facturé à la Ville] pourrait s’élever à plus de 40 000 $, des sommes qui ne sont pas actuellement prévues au budget 2025 de la Municipalité. Évidemment, la Ville est très déçue de cette décision, et espère grandement que le gouvernement fera marche arrière dans ce dossier », explique la porte-parole Émélie Trinque.

Du côté de Mont-Saint-Hilaire, on hésite à se positionner, car la Municipalité n’avait pas eu d’échange avec le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) au moment de mettre sous presse. « Pour l’instant, nous respectons le protocole d’entente que nous avons déjà avec l’organisation et nos activités se poursuivent », souligne la porte-parole Geneviève Désautels.

Pour leur part, McMasterville et Otterburn Park confirment ne pas être affectés par la décision en raison de l’absence d’entente de gratuité avec le CSSP.

Pour le CCSP, la fin de ce financement est un défi budgétaire de plus à relever. Les demandes de réduction des dépenses du ministère de l’Éducation se chiffrent pour l’organisation à 5,2 M$ d’ici le 31 mars. Le CSSP dit travailler à identifier les dépenses qui pourraient être réduites tout en préservant au maximum le service aux élèves et les emplois.

La FQM critique la décision

La fin du financement a été vertement critiquée par la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Cette dernière estime que ce financement bénéficiait grandement aux gens des régions où les équipements sont nettement moins nombreux que dans les grands centres.

« Ça n’a pas de sens, le gymnase de l’école est souvent le seul équipement du genre dans nos villages et le ministre vient mettre fin à des années de partage d’installation de cette façon? Je ne peux aussi que dénoncer le manque de considération du ministre envers la Déclaration de réciprocité, signée avec le premier ministre le 13 décembre 2023 à l’Assemblée nationale, dans laquelle la mutualisation des infrastructures scolaires et municipales figure parmi les principaux objectifs à atteindre. Le pire est que cette nouvelle sort une fois que les budgets municipaux ont tous été adoptés », déclare le président de la FQM et maire de Sainte-Catherine-de-Hatley, Jacques Demers.

L’Œil Régional a contacté le ministère de l’Éducation pour obtenir des commentaires sur la situation. Aucun représentant de l’organisation n’avait donné suite à la demande du journaliste au moment de mettre sous presse.

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