L’aîné de la famille, le docteur et joueur de football Laurent Duvernay-Tardif, s’est fait le porte-parole de ses sœurs Marilou et Delphine qui ne pouvaient être présentes lors de la soirée.
C’était impossible d’avoir les trois réunis, admet avec le sourire le directeur du Collège, Jean-François Guay, qui travaille à réunir les trois enfants de la famille depuis maintenant cinq ans. Delphine est actuellement en Gaspésie, où elle œuvre dans le milieu de la médecine et continue de pratiquer le ski de fond. Marilou s’entraîne actuellement en Colombie-Britannique sur l’équipe canadienne d’aviron en vue des Jeux olympiques et poursuit ses études en kinésiologie à Montréal. Elle a toutefois enregistré une vidéo pour remercier le collège de cet hommage.
« Je suis le moins bon athlète des Duvernay », a souligné avec humour l’ancien joueur de ligne des Chiefs. Je fais 320 livres et mon travail est de bloquer quelqu’un en reculant; il n’y a rien de naturel là-dedans. [Surtout] si on regarde le parcours de mes sœurs, avec [Delphine] qui a été sur l’équipe canadienne de ski de fond, Marilou sur l’équipe canadienne d’aviron, et mes parents qui sont extrêmement actifs. Je trouve ça beau de célébrer l’accomplissement collectif. Notre famille a toujours été très soudée; j’ai eu des parents qui m’ont toujours amené à essayer de nouvelles choses, à être curieux dans le sport, mais aussi les arts, la musique, etc. On célèbre ce moment ensemble. »
Les trois enfants de la famille ont bien sûr suivi leur parcours scolaire au Collège Saint-Hilaire. Le directeur tenait surtout à souligner l’importance de l’éducation par cet hommage, notamment l’éducation que les trois ont reçue auprès de leur parent, soulignant que le Collège avait eu un « humble impact » sur les réussites des Duvernay-Tardif. « Au-delà des succès, il y a tout le chemin qu’ils parcourent qui est encore plus important selon nous que le résultat. »
Le nom de la famille est maintenant bien en évidence dans le gymnase de l’école secondaire et pourra inspirer plusieurs générations d’athlètes et d’élèves. « C’est vraiment un honneur pour moi, a souligné Laurent. Un gymnase, ce n’est pas juste un endroit pour faire du sport. C’est un endroit où on apprend à perdre, à gagner, à travailler en équipe. Le sport a façonné ma vie, mais aussi de développer cette soif d’être curieux, de retrouver des gens, de travailler avec des gens. C’est ce que ça représente pour moi un gymnase; un lieu de rassemblement, une agora, un centre névralgique où les jeunes viennent bouger, se rencontrer. J’ai toujours dit que ce qui est important à l’école; ce n’est pas juste les A et les B en mathématiques, c’est cette camaraderie, ces outils et ces compétences sociales que tu développes pour évoluer dans le monde adulte. »
Avenir dans la NFL
Amené à commenter son avenir dans la NFL, Laurent Duvernay-Tardif, actuellement sans contrat, s’est dit être dans la même situation que l’année dernière. « Je veux profiter de mon temps au Québec pour avancer mes projets, ma fondation, la médecine. Si le téléphone sonne en octobre, c’est dur de dire non, mais en ce moment, je me concentre sur les projets devant moi. La balance penche tranquillement plus vers la médecine. Et ça prépare pour l’après-carrière. […] Comme chaque saison morte, tu dois concevoir que tu n’auras plus de football. »
Il a ajouté que si la carrière d’un joueur peut être éphémère, il espère surtout qu’on ne se souviendra pas de lui uniquement pour son passage dans la NFL, mais pour l’impact qu’il pourra avoir auprès des jeunes.
