Les nouvelles places seront subventionnées : 20 d’entre elles seront réservées pour les poupons et les autres pour les 18 mois à cinq ans. Le projet comprendra aussi l’aménagement d’une salle d’entraînement pour les employés ainsi que de nouveaux modules de jeux. « C’est comme si on avait une installation nouvelle, mais elle sera rattachée au bâtiment existant, commente l’Hilairemontais Luc Perrin, l’un des actionnaires de la garderie. Cet agrandissement nécessitera un investissement se situant entre 2,5 M$ et 3 M$. »

M. Perrin souhaite que la garderie puisse accueillir les nouveaux enfants dès janvier. « Il faudra suivre ce qui va se passer avec la COVID et la construction. Nous avons aussi un plan pour tenir compte des temps de siestes des enfants du bâtiment existant lors des travaux. »

L’agrandissement entraînera aussi l’embauche de 15 éducatrices additionnelles. Luc Perrin a bon espoir de pourvoir les postes rapidement malgré le contexte généralisé de pénurie de main-d’œuvre. « Nous allons commencer bientôt le recrutement. Nous traitons bien nos employés actuels et l’ajout de la salle de gym sera un incitatif additionnel. »

Inquiétudes d’une voisine

La phase 2 de la garderie était prévue depuis sa construction en 2013. Au départ, l’agrandissement devait se faire du côté de la voie ferrée, mais la marge de recul minimale de sécurité est maintenant de 30 mètres de l’emprise ferroviaire. Pour réaliser le projet, la Ville de Mont-Saint-Hilaire a dû adopter un règlement décrétant l’octroi d’un permis de construction ainsi qu’une dérogation mineure lors de la séance ordinaire du mois de juillet.

Une résidente du chemin des Patriotes, Vicky Bédard, a partagé lors de l’assemblée publique sa crainte de perdre la vue qu’elle a sur la montagne puisque l’agrandissement se fera en arrière de sa propriété. « J’aime beaucoup regarder la montagne. J’ai peur que l’agrandissement ne vienne gâcher le paysage avec un autre toit. J’ai déjà une partie de la vue bloquée par le toit existant. Je n’ai pas pu voir les plans, donc j’ai de la difficulté à déterminer l’impact visuel. Je ne suis pas contre la garderie, bien au contraire. »

La Ville a d’une part fait remarquer que le droit légal sur une vue n’existait pas au Québec. Elle a aussi tenté de rassurer la citoyenne en rappelant les hauteurs en jeu. « La hauteur maximale dans ce secteur est de 12 mètres. Nous serons significativement en dessous de ça avec ce projet », a expliqué le directeur général de Mont-Saint-Hilaire, Daniel-Éric St-Onge.

Luc Perrin a confirmé en entrevue avec L’Œil Régional que l’agrandissement serait plus bas que le bâtiment existant. « Le projet se fera en harmonie et respect avec ce qui se trouve dans le secteur. »