18 janvier 2023 - 07:00
Autrice et éditrice originaire de Mont-Saint-Hilaire
La Maison de la Sorcière prend son envol
Par: Olivier Dénommée
Charlotte Lemieux, alias Charlotte Myst, a officiellement fondé la Maison de la Sorcière cet été, visant essentiellement un public jeunesse avec des livres porteurs de valeurs d’ouverture et de conscience écologique. Le premier livre à y être publié est Un voyage avec les oiseaux de proie du Québec – Les rapaces nocturnes, et un deuxième tome, s’intéressant cette fois aux rapaces diurnes, devrait voir le jour plus tard cette année. Photo gracieuseté

Charlotte Lemieux, alias Charlotte Myst, a officiellement fondé la Maison de la Sorcière cet été, visant essentiellement un public jeunesse avec des livres porteurs de valeurs d’ouverture et de conscience écologique. Le premier livre à y être publié est Un voyage avec les oiseaux de proie du Québec – Les rapaces nocturnes, et un deuxième tome, s’intéressant cette fois aux rapaces diurnes, devrait voir le jour plus tard cette année. Photo gracieuseté

Une toute nouvelle maison d’édition, la Maison de la Sorcière, a vu le jour dans les derniers mois avec comme missions de « célébrer la magie créatrice d’ici » et de transmettre des valeurs écologiques à la jeunesse à travers la littérature. Si la jeune entreprise est établie à Saint-Jean-sur-Richelieu, sa fondatrice, Charlotte Lemieux, n’oublie pas ses racines à Mont-Saint-Hilaire.
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Aussi autrice et artiste en arts visuels, celle qui signe Charlotte Myst (en clin d’œil à sa complice, sa chatte Mystique qui est toujours à ses côtés lorsqu’elle crée) voit la littérature comme une façon de voyager « autant dans l’imaginaire qu’à l’intérieur de soi » et croit qu’elle est d’autant plus primordiale pour la jeunesse afin de stimuler sa curiosité et son ouverture au monde. Elle ne s’est toutefois pas contentée d’écrire des livres. « Je me suis mariée cet été et j’ai fait mon voyage de noces à Hawaï. J’ai été dépaysée et je me suis retrouvée face à moi-même, loin de chez moi, à plusieurs moments. C’est là que j’ai eu la révélation que [lancer ma propre maison d’édition] était ce que je devais faire! » Le tout s’est rapidement enchaîné et la Maison de la Sorcière existe officiellement depuis le 8 août dernier.

La Maison de la Sorcière se veut à l’image des valeurs de Charlotte Lemieux et espère attirer d’autres auteurs qui partagent ses valeurs. « La sorcière est un archétype qui m’a toujours fascinée. C’est souvent mal vu et c’est une étiquette qu’on a toujours mise sur les gens marginalisés et incompris, mais j’ai décidé de me l’approprier. […] J’aimerais un mélange des styles d’écriture avec les différents auteurs et je suis déjà en train de parler avec certaines personnes… Je n’ai pas encore d’annonce à faire en ce sens, mais ça s’en vient! »

L’éditrice souhaite recruter des gens de la région, ce qui inclut la Vallée-du-Richelieu, et espère arriver à publier un livre par trimestre avant de grandir dans les prochaines années et accélérer le rythme. « Ceux qui veulent partager leur projet artistique et qui pensent avoir les mêmes valeurs que la maison d’édition peuvent venir me voir! J’ai envie d’encourager les gens à créer un monde plus original à leur façon », soutient-elle.

Un survol des oiseaux de proie avec Garrie

Le premier livre édité par la Maison de la Sorcière, Un voyage avec les oiseaux de proie du Québec – Les rapaces nocturnes, donne le ton et lance la collection « Mère Nature », visant l’éducation environnementale de la jeunesse à travers des livres pleins de poésie sur le thème des « incompris » et des « marginaux » qui gagneraient selon elle à être connus. Si Charlotte Myst signe à la fois les textes, les illustrations à l’aquarelle et la mise en page de ce premier livre, elle reconnaît avoir reçu beaucoup d’aide pour arriver à un tel résultat. « Le contenu du livre a été révisé par un expert de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP) », confirme l’autrice qui s’est intéressée à des oiseaux souvent méconnus, les rapaces nocturnes. Elle note que certains termes plus techniques, comme les parties du corps d’un oiseau, sont expliqués au début du livre pour que tous les lecteurs puissent aisément s’y retrouver.

« Ça fait longtemps que j’ai un intérêt pour ce sujet. Je me suis toujours dit que si je faisais de l’art, il y aurait un aspect écologique et un désir de faire aimer des choses moins connues. Je pense que lorsqu’on apprécie quelque chose, ça nous donne plus envie de le protéger », soutient-elle. Ce livre sert ainsi d’initiation aux 11 espèces de rapaces nocturnes qui vivent au Québec ou qui visitent son territoire avec, comme guide, l’urubu Garrie. Selon l’autrice, les premiers commentaires reçus sur son livre louent sa qualité de même que sa poésie. « Mon prochain livre se concentrera sur les rapaces diurnes. Je n’ai pas encore de date de sortie, mais j’aimerais que ce soit pour l’automne 2023 », ajoute-t-elle.

Un voyage avec les oiseaux de proie du Québec – Les rapaces nocturnes est officiellement en vente depuis le 3 décembre, notamment sur le site de la Maison de la Sorcière. Info : www.maisondelasorciere.art.

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