La Maison des aînés de Belœil fait partie des 46 maisons des aînés et alternatives annoncées en 2019 et s’inscrit dans le cadre d’une transformation majeure des milieux d’hébergement et de soins de longue durée.

Située sur la rue Saint-Jean-Baptiste près côté du Centre aquatique, l’installation est constituée de 8 maisonnées de 12 personnes, ces dernières disposant chacune d’une chambre individuelle avec toilette et douche adaptées. On y retrouve aussi un écran pour permettre aux résidents de la chambre d’y inscrire son histoire de vie. Chaque maisonnée comprend aussi une cuisine, une salle autoportante pour la tenue d’activités variées, un salon et une salle de réunion pour les familles. Des stations satellites ont aussi été aménagées pour le personnel de la maison pour leur permettre d’être près des résidents.

L’installation est aussi complètement sans papier. « La planification, les menus, les médicaments, le dossier médical, tout va se faire en mode électronique. Les proches des résidents aussi pourront aussi faire du télétravail grâce au Wi-Fi », a déclaré la ministre Sonia Bélanger.

De son côté, le PDG du CISSSME, Bruno Petrucci, a confirmé que les deux autres maisons des aînés à ouvrir sur son territoire, soit à Saint-Amable et à Longueuil, seront également sans papier. « Il y a des projets pour que ça fasse dans d’autres installations du réseau. »

Plusieurs attraits

Lors de son passage dans la région vendredi dernier, Sonia Bélanger procédait à l’inauguration d’une 18e maison des aînés. Elle estime que celle de Belœil se distingue entre autres par son architecture et les gens qui s’y trouvent. « Je suis très fière de voir un engagement phare de notre gouvernement continuer à se concrétiser. Nous pouvons nous réjouir de savoir que plusieurs personnes de la région pourront bénéficier de ce modèle d’hébergement visionnaire et novateur, que nous avons voulu à échelle humaine, inclusif et agréable. »

« Les aînés de la Vallée-du-Richelieu pourront en bénéficier. C’est primordial que nos aînés puissent résider dans des espaces modernes et sécuritaires. Les générations avant nous ont bâti le Québec et ont contribué à l’avancement de la société, c’est notre devoir aujourd’hui de leur offrir des services à la hauteur de leur contribution », a déclaré pour sa part le député de Borduas et ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, qui a assisté à l’inauguration.

Projet de longue haleine

La construction de la Maison des aînés de Belœil a été annoncée en juin 2020 et la première pelletée de terre a été effectuée un an plus tard. Le bâtiment a été livré au CISSSME cet automne. Le projet n’a pas dépassé l’enveloppe de 71,5 M$ prévue à cette fin. « Il y a même une légère diminution des coûts prévus », a rapporté Sonia Bélanger. Notons que le contrat de construction a été adjugé en juin 2021 à Groupe Geyser de Laval au montant de 47,8 M$.

Complet cet automne

La Maison des aînés de Belœil a accueilli une première cohorte de 36 résidents duepuis le 29 janvier. Ils proviennent du CHSLD René-Lévesque de Longueuil et du CHSLD des Seigneurs de Boucherville. Une autre cohorte de 36 résidents est attendue ce printemps. « Ils proviendront encore de ces deux établissements. Le CHSLD René-Lévesque doit subir d’importantes rénovations et nous devions ainsi libérer de l’espace. Pour ce qui est du CHSLD des Seigneurs, nous sommes en location présentement. Tous les résidents seront relocalisés et nous n’occuperons plus le bâtiment », explique la directrice adjointe Chantale Savard, responsable des maisons des aînés au CISSSME.

Les 24 autres places devraient être comblées cet automne par des personnes en attente d’une place dans le réseau de la santé. « Les gens ne seront pas obligés d’habiter le territoire pour y accéder », ajoute Mme Savard.

La Maison des aînés compte une centaine d’employés, mais l’établissement n’a pas encore complété son recrutement et doit tenir une autre journée portes ouvertes.

Planification détaillée

Le déménagement des résidents de leur ancien CHSLD vers la Maison des aînés de Belœil a été soigneusement planifié selon Chantale Savard. « C’est le fruit d’une grande coordination. Une entreprise a même donné un coup de main pour faire les boîtes. Pour le transport, nous avions trois autobus par jour à notre disposition. Les résidents avaient le choix d’un autre moyen. Nous avons ainsi regroupé dans les unités des résidents de même profil. Certains ont gardé les mêmes voisins de leur ancien CHSLD. »