9 octobre 2020 - 08:17
La doctorante reçoit une bourse pour sa persévérance
La maladie de Crohn n’arrête pas Isabelle Rochette
Par: Sarah-Eve Charland

La McMastervilloise Isabelle Rochette s’est distinguée en recevant la bourse d’études AbbVie de la Fondation Crohn et Colite Canada. Photo gracieuseté

L’étudiante de 31 ans Isabelle Rochette, de McMasterville, doit composer avec la maladie de Crohn tous les jours. Bien que sa maladie ait pu avoir des impacts sur son parcours scolaire, cela ne l’a pas empêchée de poursuivre ses études au doctorat à l’Université de Montréal tout en ayant fait un passage à l’Université d’Harvard. Sa persévérance lui a d’ailleurs valu une bourse de 5000 $ de la Fondation Crohn et Colite Canada.

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La bourse récompense des étudiants de niveau postsecondaire atteints de la maladie de Crohn qui s’impliquent dans leur communauté. La maladie de Crohn cause une inflammation du tube digestif.

La maladie peut causer plusieurs symptômes comme des douleurs abdominales, des crampes, des diarrhées, des nausées, des vomissements et une baisse d’énergie. Isabelle Rochette a commencé à souffrir de maux de ventre vers la fin de son adolescence. Ces maux ont pris de l’ampleur au début de l’âge adulte.

Les implications d’un diagnostic de la maladie de Crohn sont assez majeures, souligne Mme Rochette, et les traitements plutôt invasifs.

« Ça prend plusieurs critères pour avoir le diagnostic de la maladie de Crohn. Souvent, lorsqu’on est diagnostiqué, on est rendu dans une crise assez intense, quand on est vraiment malade. Ça a affecté mon parcours scolaire, surtout quand je ne le savais pas. Je n’avais pas de traitement. On se fait dire que c’est peut-être une gastrite, des maux de ventre, le côlon irritable. Je me présentais à l’urgence et on me demandait pourquoi je venais à l’urgence parce que je n’étais pas un cas urgent. Mon histoire est un peu la même que n’importe qui », raconte-t-elle.

Son état de santé a compliqué son parcours scolaire. « Je n’ai jamais arrêté les études. J’ai eu des passes où j’avais de moins bonnes notes, des passes où ça allait mieux tout d’un coup », poursuit-elle.

Après plusieurs années, Mme Rochette a réussi à obtenir un rendez-vous avec un gastro-entérologue qui lui a diagnostiqué la maladie en 2015. Elle a pu alors commencer des traitements. Depuis deux ans, elle estime son état stable. Elle poursuit ses études au doctorat à l’Université de Montréal et se passionne pour la recherche. Ses recherches portent sur la cybersécurité de l’écosystème des véhicules autonomes et connectés. Elle a complété un baccalauréat et une maîtrise à l’Université Laval et un certificat à l’Université Harvard.

Depuis cinq ans, elle s’implique à la Fondation Crohn et Colite Canada en participant à l’organisation de la marche annuelle Gutsy qui se tient le premier dimanche de juin. Elle se porte également volontaire à participer aux travaux de recherche du réseau PACE, à Montréal.

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