26 août 2024 - 05:00
Blocage des nouvelles sur Meta
La mauvaise foi des géants du Web décriée par l’éditeur de L’ŒIL
Par: L'Oeil Régional
Benoit Chartier. Photothèque | L’Œil Régional ©

Benoit Chartier. Photothèque | L’Œil Régional ©

Une année s’est écoulée depuis que Meta (Facebook et Instagram) a décidé de retirer les contenus journalistiques canadiens de ses réseaux sociaux pour ne pas avoir à se conformer à la nouvelle Loi sur les nouvelles en ligne (C-18). Bien que les effets dévastateurs anticipés ne se soient pas concrétisés, plusieurs personnes décrient toujours l’attitude du géant du Web.
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C’est le cas de Benoit Chartier, éditeur du journal L’Œil Régional et président de l’association Hebdos Québec, qui ne mâche pas ses mots concernant les agissements de Meta.

« Facebook, ce sont des gens de mauvaise foi à la base. Ils font tout pour contrecarrer les médias canadiens et québécois. […] Depuis un an avec la Loi sur les nouvelles en ligne, je réalise que les deux géants du Web, Meta et Google, désirent la disparition des médias traditionnels canadiens. Ils veulent notre revenu publicitaire et tant qu’on est là, on est un paquet de trouble pour eux », explique M. Chartier, désabusé, ajoutant que les géants du Web dépensent actuellement des millions de dollars en lobbying à Ottawa pour contrecarrer les médias canadiens.

Des propos semblables à ce que dit le député fédéral de Belœil–Chambly et chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet. « Des entreprises privées, possédées par des gens dont le pouvoir les approche de l’autocratie, n’ont que peu de considération pour le bien commun et la légitimité des législateurs et des élus. J’ai réussi, j’ai le pouvoir, j’ai tous les droits, semblent-ils dire. Les Zuckerberg et Musk de ce monde sont plus riches que le budget annuel de bien des États. Le Canada, et en cela il aura le soutien du Bloc québécois, doit faire valoir l’État de droit, protéger ses citoyens et les médias et favoriser une saine concurrence dans le secteur des médias sociaux aussi, ce qui ne sera pas une mince affaire. Dans l’intervalle, la Loi doit s’appliquer et assurer que les géants d’Internet paient les ayants droit dans les arts et les médias, et les médias comme les arts doivent être financièrement soutenus pour préserver l’offre. »

Néanmoins, tout comme le rapportent d’autres médias québécois, Benoit Chartier affirme que la crise anticipée lors du blocage des nouvelles par Meta ne s’est pas concrétisée. « Mise à part la perte de visibilité sur Facebook et d’avoir moins de redirections sur notre site web, il n’y a pas d’autres conséquences, même pas monétaires. »

Avec la collaboration de Vincent Guilbault

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