Il avait déjà été annoncé par l’entreprise que 8700 vivants et 5300 arbres morts seront abattus par le Centre de valorisation du bois urbain, une entreprise d’économie sociale basée à Saint-Bruno-de-Montarville. La superficie de 46 hectares couverte par les travaux contient environ 20 965 arbres, soit 13 886 vivants et 7079 morts. Notons que les responsables des travaux doivent conserver 15% des arbres vivants, soit 2083. Ajoutons que Northvolt s’est engagé à replanter un total de 24 000 arbres, en grande majorité sur le site. Les essences choisies seront adaptées au climat du Québec et de diamètres variés, dont plus de la moitié sera de calibre paysager.
En raison des nombreux impacts sur l’environnement, Northvolt a versé une contribution financière de 4,75 M$ au Fonds de protection de l’environnement et du domaine hydrique de l’État et s’est engagé aussi à réaliser un vaste projet de protection des milieux naturels d’une superficie de 30 à 50 hectares sur un autre site.
Autres restrictions
Le permis indique d’autres restrictions. Les responsables du projet doivent préserver tout arbre feuillu dont le diamètre mesuré à 0,30 mètre du sol adjacent s’établit à 0,15 mètre ou plus ainsi que tout conifère de 2 mètres ou plus. Le non-respect de ces règles entraînera une amende d’un minimum de 500 $.
L’entreprise doit également respecter une bande riveraine de 10 m. Aucun aménagement, construction, agrandissement, ouvrage, travaux ou entretien de la végétation ne doit être exécuté dans cette dernière. On doit limiter aussi à 60 décibels les nuisances sonores occasionnées par les travaux d’abattage.
Arrêt temporaire
Le permis spécifie aussi que les activités de déboisement et de défrichage doivent être réalisées entre le 1er septembre et le 15 avril, soit en dehors de la période de nidification des oiseaux et de reproduction des chiroptères. Le permis a été délivré le 12 janvier dernier et les travaux ont commencé la semaine suivante. Ils ont été mis en pause quelques jours plus tard à la suite d’une demande d’injonction du Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) et trois citoyennes. Les travaux ont repris le 26 janvier à la suite du rejet de la demande par la Cour supérieure.
Les travaux d’abattage devraient s’étendre sur six semaines, de 7 h à 21 h.
