Le palier préalerte s’impose lorsque la transmission commence à s’accroître, peut-on lire sur le site du gouvernement du Québec. Il y a maintenant huit régions au Québec qui sont passées au jaune. Selon le ministre de la Santé, Christian Dubé, il y aura plus d’interventions de la police, plus d’inspections et le dépistage sera davantage ciblé.
Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est montré inquiet en point de presse le 15 septembre. Il a souligné que les partys entre amis ou en famille sont responsables de la transmission communautaire de la COVID-19 et incite la population à les limiter. « La situation est inquiétante et il faut qu’on réagisse maintenant », affirme le premier ministre.
La directrice de la Santé publique de la Montérégie, Dre Julie Loslier, souligne que l’augmentation des cas s’explique en effet par des éclosions liées à des rassemblements de nature sociale et familiale où les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées.
« Ce sont des événements qui sont différents de la première vague. Bien sûr, on n’est pas dans une perte de contrôle, mais on est dans des événements de nature plus communautaire qui donne lieu à beaucoup plus de contacts, ce qui n’était pas le cas lors de la première vague. Ce sont des gens beaucoup plus jeunes [qui sont infectés] », ajoute le Dre Loslier.
La moyenne d’âge des personnes infectées est passée sous les 35 ans. Bien que ces gens ont généralement moins de complications, ils sont plus susceptibles de transmettre le virus sans présenter de symptômes et infecter des personnes plus vulnérables, avertit-elle.
« Le fait de passer au palier jaune est un avertissement pour renforcer notre vigilance pour que tous se sentent responsables et qu’on mette un peu plus d’effort, notamment pour les rassemblements. On ne voudrait pas passer au niveau orange ou rouge, là où il y a des restrictions plus sévères qui s’imposent. »
Sur le territoire du Centre de services scolaire des Patriotes, deux écoles ont dû prendre en charge des cas de COVID-19 diagnostiqués, soit à l’école du Parchemin à Carignan et à l’école secondaire De Mortagne à Boucherville. L’école l’Aquarelle de Mont-Saint-Hilaire s’était glissée par erreur dans la liste du gouvernement des établissements scolaires ayant des cas de COVID-19. Le gouvernement a retiré la liste quelques jours après l’avoir publiée, puisque de nombreuses erreurs s’y retrouvaient.
La Dre Loslier a d’ailleurs félicité les écoles et les parents. « On voit tous les avantages à ce que nos enfants puissent retourner à l’école. Bien sûr, ça demande des ajustements. Je trouve que les partenaires du réseau et les parents en ont fait beaucoup. Je vous en remercie. »
Les nouveaux cas s’accélèrent
La MRC de la Vallée-du-Richelieu a enregistré une augmentation de 35 nouveaux cas de COVID-19 du 7 septembre au 13 septembre. Seule l’Agglomération de Longueuil enregistre plus de nouveaux cas (70) en Montérégie. La Direction de la santé publique de la Montérégie a comptabilisé 191 nouveaux cas pour l’ensemble de la région.
Dans la MRC de la Vallée-du-Richelieu, la Ville de Chambly a atteint le même nombre de cas confirmés de COVID-19 cumulatif, soit 154 cas en date du 15 septembre. On a enregistré 64 cas à Mont-Saint-Hilaire, 118 à Belœil, 37 à Otterburn Park, 28 à McMasterville, 6 à Saint-Mathieu-de-Belœil, 6 à Saint-Antoine-sur-Richelieu, 19 à Saint-Jean-Baptiste, 10 à Saint-Charles-sur-Richelieu, 8 à Saint-Marc-sur-Richelieu, 15 à Saint-Denis-sur-Richelieu et 74 à Carignan. Ces statistiques sont cumulatives. Il est possible que des cas soient guéris.