À la dernière séance ordinaire du conseil municipal du 13 janvier, le conseiller Émile Grenon Gilbert, connu pour sa sensibilité à la cause environnementale, a demandé le vote concernant le montant de la quote-part. Habituellement, l’adoption est une sorte de formalité.
Les conseillers Brigitte Minier et Louis Toner se sont aussi opposés à l’adoption comme leur collègue. Les trois autres élus ont voté en faveur, mais puisque le maire Yves Corriveau était absent, ce dernier n’a pas été en mesure de trancher l’égalité et le point sera soumis de nouveau pour adoption à une séance ultérieure.
Déçu de constater que la MRC parlait peu de transition écologique, Émile Grenon Gilbert a voté contre le budget pour envoyer un message fort à la MRC. « À quand un véritable virage vert de notre MRC? Moi, je parle de virage, mais présentement, on a droit à des balbutiements. Pourquoi les autres MRC du Québec font preuve de leadership politique? Pourquoi pas notre MRC? Pourquoi la transition écologique nécessaire ne prend pas plus d’importance? »
L’élu aimerait que la MRC adopte plusieurs mesures environnementales comme un plan d’adaptation aux changements climatiques, un plan de mobilité durable ou encore une politique vision déchet. « Les MRC doivent maintenant faire preuve d’ingéniosité pour introduire le développement durable dans l’ensemble de leurs décisions. Elles ont les compétences pour emboîter le pas au mouvement écologique de plus en plus présent, entre autres en matière de gestion des matières résiduelles dans notre cas. Plusieurs d’entre elles ont pris le lead. Moins d’un an après avoir adopté une déclaration sur l’urgence climatique, voilà que la MRC de Nicolet-Yamaska vient de se doter d’un plan de transition écologique en y attribuant un budget annuel de 100 000 dollars pour les cinq prochaines années », renchérit M. Grenon Gilbert.
Mont-Saint-Hilaire, la troisième municipalité la plus populeuse de la Vallée-du-Richelieu derrière Chambly et Belœil, doit verser 2,3 M$ à la MRC pour l’année 2020. Selon une source proche du dossier, la municipalité pourrait devoir payer des frais d’intérêts si le retard est très important.
De son côté, la MRC n’a pas voulu commenter.
Réaction du maire
Contacté par L’ŒIL, le maire Yves Corriveau a souligné que d’autres moyens auraient pu être utilisés pour passer le message. « Le budget a été déjà adopté à la MRC. Que nous votions contre ou pour à la Ville, ça ne change rien. Nous aurions pu adopter une résolution pour indiquer nos orientations et nos attentes en environnement vis-à-vis de la MRC. Nous risquons d’ailleurs d’en adopter une en février. Mais ce n’est pas vrai de dire que la MRC ne fait rien, mais il faut aussi comprendre que l’organisme est en restructuration.