31 octobre 2018 - 09:06
Matières organiques
La MRC satisfaite du début de collecte
Par: Karine Guillet
La MRC vise toujours une revalorisation de 60 % des matières organiques avec les bacs bruns. Photo: Vincent Guilbault

La MRC vise toujours une revalorisation de 60 % des matières organiques avec les bacs bruns. Photo: Vincent Guilbault

Moins d’un an après avoir implanté la collecte des matières organiques, la MRC de la Vallée-du-Richelieu est à mi-chemin d’atteindre son objectif de valoriser 60 % des matières organiques produites sur son territoire d’ici 2021.

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«Le défi était grand, explique la porte-parole de la MRC, Ariane Levasseur. On est conscients qu’un changement de cette envergure-là représente un changement important pour les citoyens. Actuellement, la participation est réellement satisfaisante.»
À terme, l’objectif de la MRC serait de récupérer 9500 tonnes de déchets organiques. Entre janvier et juin, la MRC a revalorisé environ 32 % du total des matières organiques récupérables, ce qui équivaut à 3000 tonnes. Ces données excluent Saint-Basile-le-Grand et Chambly, qui n’ont pas confié la gestion des matières résiduelles à la MRC.
Les mois de mai et juin ont été très bons, alors que le mois de juillet a été passablement difficile, note le responsable de la gestion des matières résiduelles à la MRC, Léo Fradette. Cette difficulté s’explique notamment en raison de vacances et de la canicule, qui a causé des désagréments à nombreux citoyens, comme des odeurs et la prolifération de vers blancs.
À Saint-Basile-le-Grand, seulement 20 % des 5500 organibacs de la municipalité étaient soulevés chaque semaine par les camions, entre janvier et juillet.

Économiques
L’objectif de l’instauration de cette troisième voie était de détourner de l’enfouissement la matière organique. Québec souhaite d’ailleurs interdire de jeter aux poubelles ces déchets dès 2020. Au-delà de leur obligation de faire un virage dans la gestion des matières organiques, la valorisation des restes de table est aussi économique pour les municipalités, qui doivent payer 22,57 $ la tonne métrique en redevances pour l’enfouissement, en plus de défrayer des coûts d’enfouissement, d’environ 62 $ la tonne selon M. Fradette. Des sommes économisées lorsque la matière organique prend le chemin de l’usine de biométhanisation. Ainsi, pour les six premiers mois d’activité, la troisième voie a permis une économique d’au moins 255 000 $.

Les commerces, les industries et les institutions
Afin d’atteindre son objectif de collecte, la MRC mise sur une plus grande participation des industries, des commerces et des institutions (ICI) de son territoire. «Le défi est là», confirme M. Fradette.
La MRC permet actuellement à toutes les ICI de son territoire de profiter de la collecte des déchets organiques. Des commerces et des propriétaires de multilogement participent déjà à cette collecte, mais la MRC a travaillé cet été à sensibiliser les entreprises de Belœil et de Mont-Saint-Hilaire aux bienfaits de cette collecte. M. Fradette confirme d’ailleurs que des démarches avec les centres de santé et la Commission scolaire des Patriotes sont entamées depuis février. Il rappelle que les écoles et les CHSLD représentent un marché intéressant, alors que les cafétérias produisent beaucoup de matière organique.
Bonne utilisation
M. Fradette note que les citoyens utilisent adéquatement le bac brun. Il précise toutefois que la distinction entre la collecte des résidus verts et de la matière organique est encore difficile pour certains, alors que l’on retrouve souvent des feuilles et des branches dans l’organibac, qui devraient pourtant faire partie de la collecte des résidus verts. Il encourage toutefois les citoyens à continuer leurs efforts.
«Ce n’est pas parce que c’est difficile au début que ce ne sera pas plus facile. Il s’agit de revoir l’organisation à l’intérieur de la cuisine, à partir du moment où on veut récupérer certaines matières.»

Puces électroniques
Les organibacs de la région sont équipés de puces électroniques qui donnent à la MRC de l’information sur le numéro de série du bac, son adresse et la fréquence à laquelle il est vidé.
Cette technologie permet de connaître le taux de participation et d’améliorer la sensibilisation dans les secteurs où le taux de participation est moindre. Il permet aussi à la MRC de vérifier si la collecte a été faite dans une rue et de prévenir le vol ou la perte.
Toutefois, même si les bacs ont été distribués à l’automne 2017, la puce électronique n’est toujours pas fonctionnelle pour le moment, alors que les coordonnées de localisation des bacs sont erronées. La situation devrait se régler dans les prochaines semaines

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