Tourisme Vallée-du-Richelieu n’a pas encore de statistiques de la dernière saison. Pour le domaine de l’hôtellerie, les entreprises enregistraient un taux d’occupation qui tournait autour de 11 % et 12 %, selon la conseillère au développement touristique, Geneviève Bonneau. Pour une saison régulière au printemps, les hôtels connaissaient plutôt des taux d’occupation d’environ 50 %. Certaines entreprises ont choisi de se placer en « veilleuse » en attendant de repenser leur planification stratégique, comme Les Trois Tilleuls.
« Cet été, les gens n’ont pas priorisé la région de Montréal et des alentours pour les escapades et les vacances. On n’a pas les statistiques, mais on peut s’attendre à ce que ce soit moins élevé que les autres années en termes de nuitées. Par contre, il y a eu beaucoup d’escapades d’une journée. Les gens venaient sans nécessairement dormir sur les lieux », poursuit Mme Bonneau.
L’événementiel et le tourisme d’affaires font partie des secteurs ayant été les plus touchés puisque les rassemblements de plus de 250 personnes étaient interdits. Selon la préfète de la MRC de la Vallée-du-Richelieu, Diane Lavoie, cela a amené certaines organisations à se réinventer. C’est le cas du festival Chants de Vielles qui a offert un spectacle déambulatoire sur la rivière Richelieu permettant aux spectateurs d’y assister le long des deux rives en respectant la distanciation sociale.
De bonnes affaires pour les activités en plein air
Le printemps dernier, la saison estivale n’était pas de bon augure. C’est au mois de juin que les mesures se sont assouplies permettant à certains secteurs de mieux tirer leur épingle du jeu. Les entreprises liées au cyclisme, au nautisme et aux activités extérieures ont connu une hausse d’achalandage.
« L’achat d’équipement de camping a explosé, même chose pour le nautisme. Nomme-les tous. Les commerçants ne pouvaient pas suffire à la demande. Pour les terrains de camping, la demande était importante et ils devaient refuser des gens. Même chose pour le golf, même si on pense que c’est un sport en déclin, ça n’a pas été le cas cet été. Ç’a été dans les premiers sports permis. Ç’a créé un achalandage. Le monde voulait bouger », observe Mme Lavoie.
Pénurie de main-d’œuvre
La pénurie de main-d’œuvre se faisait déjà sentir les autres années dans le domaine touristique, mais elle s’est accentuée cet été. Au-delà des mesures sanitaires imposées par le gouvernement du Québec, c’est la pénurie de main-d’œuvre qui a fait le plus mal, ajoute Mme Lavoie. « Avec les programmes de subvention, certains jeunes ne voyaient pas l’intérêt de risquer d’attraper la COVID-19 en travaillant. »
La MRC prévoit annoncer d’ici le début 2021 un plan de relance visant à aider les entreprises touristiques. Depuis plusieurs mois, la MRC s’est entretenue avec les entreprises de la région pour connaître leurs besoins. Mmes Bonneau et Lavoie sont assurées de pouvoir offrir divers programmes adaptés à leurs besoins.