Depuis quatre ans, la Régie accueille déjà une travailleuse sociale dans ses bureaux de Belœil dans le cadre de la mise en place de l’Équipe de soutien à l’intervention psychosociale (ESIP), qui vise à aider les clientèles vulnérables. Grâce à cette nouvelle subvention, la Régie espère développer un autre programme, en partenariat avec les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre et de la Montérégie-Est, afin de renforcer son soutien en santé mentale.
La forme exacte que prendra ce partenariat n’a pas encore été dévoilée, mais il pourrait inclure le prêt d’un intervenant et une offre de services bonifiée. Une annonce officielle pourrait avoir lieu dès ce printemps. Ces initiatives s’inscrivent dans une volonté plus large de réduire la judiciarisation des personnes vulnérables.
« Nous avions soumissionné à cette subvention afin de bonifier notre offre de service en lien avec les interventions policières de nature psychosociale de première ligne et complémentaire aux services déjà en place. Maintenant que nous avons la confirmation, nous sommes déjà en discussion avec nos partenaires afin d’être en mesure de déployer le service dans les meilleurs délais possibles », a fait savoir le porte-parole de la Régie, Jean-Luc Tremblay.
Un soutien pour les pratiques mixtes
Cette aide de 740 000 $ provient du Programme de soutien aux pratiques policières concertées en itinérance et en santé mentale. Au total, 22 services de police du Québec se partageront une aide financière de 9 M$, dont 5,5 M$ pour des services de police municipaux et autochtones qui n’ont jamais bénéficié de financement pour des projets en pratique mixte. Rappelons qu’une pratique mixte est définie comme l’établissement d’un partenariat qui permet de joindre une intervention policière à une intervention psychosociale.
« Le développement des pratiques mixtes représente un élément clé du changement de culture que nous effectuons actuellement dans les soins et les services psychosociaux ainsi qu’en santé mentale. Les retours du terrain sont très positifs : cette approche facilite la gestion des crises et permet de mettre en place un soutien psychosocial adapté aux personnes en situation d’itinérance ou vivant avec des enjeux psychosociaux et de santé mentale », a déclaré Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux.