Nos policiers ont testé le concept de radar vivant dans le cadre de trois opérations de sensibilisation de la vitesse dans les zones scolaires. L’Œil Régional a assisté à l’opération qui s’est tenue sur le chemin des Patriotes, devant l’école Notre-Dame, pavillon 2, à Otterburn Park, le 27 septembre dernier.
Les policiers n’ont remis aucune contravention lors de ces opérations qui se veulent d’abord un exercice de visibilité. Les policiers interpellent toutefois les conducteurs qui roulent au-dessus de la limite pour les sensibiliser. Lors de l’opération à Otterburn Park, la police estime avoir contrôlé la vitesse de plus de 300 véhicules en direction nord et en a intercepté huit pour des excès de vitesse qui n’ont pas dépassé 45 km/h sur l’afficheur porté par l’élève.
Selon M. Tremblay, les automobilistes tendent à s’habituer aux panneaux de limitation de vitesse et aux radars mobiles. Le radar vivant, porté par un enfant, peut secouer les comportements et les habitudes, estime-t-il.
Une première
C’est la première fois que la Régie utilise ce radar, prêté par la Sûreté du Québec. Elle a utilisé l’appareil lors de trois opérations à Otterburn Park, Varennes et Saint-Mathias-sur-Richelieu. Notons que l’on trouve 68 écoles sur le territoire de couverture de la RIPRSL. Mais les trois écoles n’ont pas été choisies au hasard. « Nous avons sélectionné des écoles avec un bassin de conducteurs qui ne sont pas nécessairement des usagers de l’école. Sur la 223, nous avons beaucoup plus de travailleurs et de gens en transit que dans une école de quartier, explique Jean-Luc Tremblay. La communication est donc plus difficile que dans une école de quartier où les automobilistes sont souvent des parents. »
Au moment de l’opération, l’agent Tremblay ne pouvait dire si cet exercice serait reconduit dans le futur. « Je ne crois pas que ça va être une activité de sensibilisation récurrente; ça demande beaucoup de temps de préparation et de temps pour les patrouilleurs. Nous allons peut-être répéter l’exercice, et probablement aux abords des mêmes trois écoles. »
Pour sa part, la directrice de l’école Notre-Dame, Diane Fortin, était très heureuse de la présence des policiers devant son établissement. « Les gens circulent rapidement dans la zone scolaire, surtout ceux en provenance du Pont-Noir [Mont-Saint-Hilaire]. Nous avons deux brigadiers d’expérience et ils doivent souvent s’imposer ou recadrer des conducteurs », dit-elle.
Jean-Luc Tremblay souligne qu’en plus de ces trois exercices de visibilité, les policiers continueront de tenir des opérations de surveillance de zones scolaires, surtout pendant les heures d’école. Il rappelle que le montant d’une contravention dans une zone scolaire et le nombre de points sont doublés.