Si tout se passe bien, les plans devraient être présentés en octobre au comité consultatif d’urbanisme. Après avoir reçu les recommandations du comité, le promoteur compte entamer le processus de changement de zonage pour une adoption en février. Le site ciblé est encadré par plusieurs zonages différents. Il pourrait donc effectuer les démarches pour les demandes de permis par la suite pour commencer les travaux au printemps 2020.
Le projet du Carré Saint-Jean-Baptiste sera mixte, avec du commercial et du résidentiel ou du locatif. Près du 2/3 des bâtiments devrait être résidentiel. Le commercial sera probablement concentré sur la rue Saint-Jean-Baptiste. Étant donné la nature et l’ampleur du projet, la Ville souhaite profiter de l’occasion pour éduquer la population sur les processus légaux.
« C’est un projet que le promoteur a sur la table depuis trois ans. Souvent, les citoyens voient, au final, ce qui est adopté et ont l’impression de ne pas l’avoir vu venir. Le fait d’avoir une relation de travail facilitante avec le promoteur dans ce projet, on s’est dit qu’on allait prendre en exemple. C’est un projet de revitalisation pour le quartier du Vieux-Belœil. […] C’est l’entrée du Vieux-Belœil. Ça va avoir un impact significatif pour le quartier », souligne la coordonnatrice au développement économique de Belœil, Nadine Viau.
Depuis le 9 juillet et jusqu’au 9 septembre, un sondage est disponible sur le site Internet de la ville de Belœil. Le questionnaire sera aussi publié à deux reprises dans L’Œil Régional. Le président du Groupe BBC, David Brassard, animera une visite guidée du quartier le 24 août afin de répondre aux questions de la population. Pour y participer, les citoyens intéressés doivent s’inscrire en composant du 450-467-2835 au poste 2804 ou en écrivant au citoyen@beloeil.ca.
L’élaboration des plans sera donc influencée par les résultats du sondage. Le promoteur avait aussi organisé une première rencontre de cuisine en mars.
« On veut que les voisins aient envie d’habiter là, ou aient envie de le fréquenter. Les gens sont très attachés aux bâtiments. On savait qu’il fallait porter une attention particulière à la façon qu’on allait approcher les gens. Malheureusement, ce n’est pas possible de faire un projet comme celui-là en conservant les bâtiments actuels. Ce sont des bâtiments qui sont fatigués par l’usage et par le temps. On va les remplacer par des bâtiments de qualité », explique M. Brassard.
Une architecture différente
Les automobiles seront dirigées vers un stationnement sous-terrain afin de maximiser les espaces verts. Le promoteur souhaite aussi fermer une parcelle de la rue Saint-Joseph. Quatre bâtiments seront érigés aux quatre coins afin de constituer une cour intérieure.
« On garde l’esprit du vieux village en mettant des bâtiments près de la rue. On a décidé avec l’architecte du projet de faire une trame. On ne fera pas un gros bâtiment ou deux gros bâtiments. Ça s’articule en quatre bâtiments au quatre coins. La trame donne plutôt l’impression de plusieurs bâtiments arrimés les uns aux autres avec des ouvertures », mentionne-t-il.
« On a eu des discussions sur l’architecture et sur la forme qu’elle devra prendre, poursuit-il. Les avis sont super polarisés dans la population. C’est sûr que le projet, quand il arrivera à sa finalité, fera des mécontents tout de même. Le compromis qu’on essaie de faire, c’est qu’il aura une forme classique. […] L’idée est de travailler plutôt sur des formes classiques, sur des volumes de bâtiments classiques, sur des toitures classiques. Mais on va éliminer tout ce qui est fioritures. »
Le Groupe BBC planche sur ce projet depuis 2016. Il avait à cette époque fait une première acquisition constituant près de 50 % des bâtiments du site.
« Il y a beaucoup de projets majeurs où les promoteurs cherchent un terrain pour implanter un projet qu’ils ont déjà. Ils font de la répétition de projets qu’ils ont. Nous, on est un petit groupe local. Les sites où on a envie de faire un projet, c’est parce qu’on y voit quelque chose. Les projets sont différents les uns des autres parce que ce sont les sites qui ont inspiré le projet », dit M. Brassard.