Pas une journée ne passe sans qu’un intervenant ou un lecteur n’approche le journal pour condamner les propos ou les actions d’un candidat aux élections.
Dans un monde idéal, il serait possible de décortiquer chaque dossier, de s’attaquer à chaque procès d’intention et d’avoir un journaliste à temps plein en vigie sur les réseaux sociaux pour valider chacune des interventions des candidats. Vœux pieux.
Ceci dit, je me permets deux petits exemples. D’abord, avec le vote par anticipation qui s’est entamé cette fin de semaine, attention aux « sondages » que certains candidats mettent de l’avant pour justifier leur avance. D’abord, je ne pense pas qu’un parti politique municipal ait les reins assez solides financièrement pour commander un sondage neutre d’une firme indépendante et professionnelle. Il s’agit souvent d’intentions de vote récoltées par des appels téléphoniques ou autre robot-call. Par exemple, lorsque l’équipe de Nadine Viau, Oser Belœil, clame sur sa page Facebook avoir 20 votes d’écart avec le parti de la mairesse sortante Diane Lavoie, ou que ses « plus récentes données de sondage » placent son parti au « coude-à-coude avec le parti de mairesse », elle ne se base pas sur des données de sondage. Ça ne veut pas dire que les chiffres sont faux, mais de là à parler d’un « sondage », il y a une marge.
Il faut aussi faire attention aux nombreux intervenants qui prennent part à un débat sur le web. Ça s’est vu sur la page Facebook « Les enjeux d’Otterburn Park » où, tout d’un coup, la « relation tendue » entre les élus actuels et les dirigeants du parc Les Bosquets s’est imposée dans la discussion. Avec plus de 117 commentaires, qui incluent des interventions d’élus et de candidats (et de partisans), il est difficile de s’y retrouver. Il faudrait justement évaluer la relation entre la Ville et le parc et parler avec tous les partis, car il s’est dit sous cette publication une chose et son contraire. Mais départager le vrai du faux demande du temps. Ça viendra, mais c’est trop rapide pour les élections. Disons que dans le débat, la nuance en prend souvent un coup.
Le journal n’a pas la prétention d’avoir pu couvrir tous les sujets de la campagne ni d’avoir évité toute « politicaillerie », mais nous espérons maintenant qu’à l’heure du vote, vous avez entre les mains le nécessaire pour trancher. Les candidats ont eu l’occasion de se prononcer sur plusieurs enjeux en répondant à nos questions. Ils ont aussi tous eu la chance de dévoiler leur programme, leur équipe et leurs priorités. Je vous inviterais donc peut-être à quitter un peu Facebook afin de plonger dans les textes que notre équipe a préparés pour tenter de mieux cerner les propositions de ceux qui briguent un poste aux élections. C’est maintenant à votre tour. Bon vote.