Un protocole d’entente a été signé le 12 septembre avec la Maison Simonne-Monet-Chartrand (Chambly), le Carrefour pour Elle (Longueuil) et la Clé sur la Porte (Saint-Hyacinthe). Le protocole prévoit l’échange d’informations nécessaires à la réalisation du mandat, un engagement de confidentialité à l’égard des renseignements divulgués et la formation d’un comité composé de l’intervenante de proximité, des trois responsables des maisons d’hébergement et de leurs répondants ainsi que des responsables de la Régie. Une intervenante qui représente les trois organismes sera donc sur place, au poste de police de Belœil, au sein de l’équipe d’intervention sociale.
« Avant, un policier s’occupait de remettre un dépliant à la victime de violence conjugale à la suite de l’intervention des agents. Maintenant, une intervenante qualifiée contactera la personne dans un certain délai après l’intervention policière. La victime peut être vue très rapidement si la situation l’exige », commente Francis Lepage, capitaine à la RIPRSL et porteur du projet VCI en 360o.
Cette initiative se veut une réponse à la hausse significative des cas de féminicides et de violence intrafamiliale survenus dans les dernières années. Les agents de la RIPRSL ont traité plus de 2000 dossiers au cours des trois dernières années, soit 736 en 2021, 819 en 2022 et 585 jusqu’à maintenant en 2023. « Nous devions nous assurer de maintenir les victimes au cœur de nos priorités, de créer un filet de sécurité autour des familles et nous y sommes parvenus grâce à une approche plus novatrice, plus proactive », ajoute le capitaine Lepage.
De leur côté, les maisons d’hébergement participantes sont heureuse de cette initiative. « Nous sommes fières de participer à ce projet audacieux et reconnaissons le courage de la RIPRSL qui n’a pas hésité à innover et sortir de la boîte pour revoir ses pratiques », commente Marie-Christine Plante du Carrefour pour Elle.
« Nos intervenantes travaillent déjà en complémentarité avec les agents de la section sociocommunautaire, les patrouilleurs et les enquêteurs, mais en étant physiquement sur place, cette collaboration devient encore plus directe et permet d’assurer un meilleur suivi des dossiers », explique de son côté France Racicot de la Maison Simonne-Monet-Chartrand. « Une prise en charge immédiate des victimes favorisera les sorties des cycles de violence », enchaîne pour sa part Valérie Grégoire de la Clé sur la Porte.
Un autre partenariat
Ce plus récent projet s’ajoute aux nombreux partenariats déjà implantés par la RIPRSL pour diminuer la récurrence des événements et mieux orienter la population vers les ressources appropriées. La Régie accueille des intervenants du Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC), de l’organisme Entraide pour hommes ainsi qu’une travailleuse sociale en santé mentale du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est.
« Nous avions entamé une vaste réflexion en 2021 pour voir comment nous pourrions améliorer les situations et nos façons de faire », rapporte Francis Lepage.