Rappelons que les pompiers et la direction devaient s’entendre sur un contrat transitoire pour la nouvelle organisation et choisir laquelle des cinq conventions collectives de Belœil, Mont-Saint-Hilaire, McMasterville (qui desservait aussi Saint-Mathieu-de-Belœil), Otterburn Park et Saint-Basile-le-Grand allait servir de base pour cette entente.
Les négociations ont toutefois piétiné au cours des derniers mois et les deux parties s’étaient donné rendez-vous devant le TAT le 10 janvier. Dans les heures qui ont suivi l’audience de tribunal, des progrès ont été réalisés selon le conseiller syndical de la section locale, François Morin. On s’est entendu pour prendre la convention collective des pompiers de Belœil pour lancer la régie.
Avant d’aller débattre devant le juge, M. Morin a affirmé que deux points de litiges demeuraient : le fait d’avoir ou non des officiers syndiqués à la tête des camions au lieu de cadre, et le plancher d’emploi.
La décision est tombée le lendemain d’audience, mais il s’agit toutefois d’une décision transitoire, puisque les deux parties doivent revenir devant le TAT le 1er février. « C’est un jugement qui est très favorable pour les pompiers », a lancé le conseiller syndical quelques heures après avoir appris la nouvelle. Pour sa part, le directeur de la régie Gilles La Madeleine est aussi content de travailler avec une seule convention collective. « C’est une belle avancée, la convention collective de Belœil vient à échéance en 2020. Nous allons avoir maintenant un seul exécutif et un seul représentant syndical. Il n’y aura plus cinq interlocuteurs. Dans des régies, ça a pris des années avant d’être capable de faire ça. »
Les patrons satisfaits
Mais M. La Madeleine n’est pas d’avis de dire que le jugement donne raison aux pompiers sur le statut du chef d’équipe d’un camion, lui qui souhaite avoir des cadres dans les camions. « Le jugement dit que c’est la convention de Belœil, rien de plus. La convention n’a pas changé. »