Sa conjointe, Pierrette Voghel, a rendu un vibrant hommage à celui à qui elle a été mariée pendant 49 ans. « C’était quelqu’un de très déterminé, d’assidu au travail et, surtout, de très humain. Ses employés, il les appelait ses collaborateurs. » Plusieurs se souviennent de son implication comme entrepreneur ou mentor, lui qui a continué de faire du mentorat jusqu’à cet été, mais c’était aussi un homme pour qui la famille était importante. « Il a toujours voulu prendre soin de ses collaborateurs, mais la fin de semaine, c’était à sa famille qu’il se consacrait et c’est pour ça qu’il a toujours refusé les invitations d’aller jouer au golf le samedi! Il avait un principe qu’il a toujours appliqué : un triangle de trois éléments qu’il fallait prioriser, soit la famille et les amis, le travail et la santé. S’il y a un des éléments qui est négligé, on manque d’équilibre dans sa vie », soutient-elle.
Après avoir consacré une grande partie de sa vie à son entreprise, Jean-Yves Voghel a passé le flambeau en 2019 pour pouvoir profiter de la vie, mais la maladie a frappé aussitôt : il a souffert de différents cancers ces cinq dernières années, dont un cancer du côlon diagnostiqué dès novembre 2019. « Il n’aura jamais pu profiter de sa retraite; on a pataugé dans la maladie pendant tout ce temps. C’est triste parce qu’il a travaillé très fort toute sa vie pour enfin pouvoir en profiter », souligne Pierrette Voghel. Ces dernières années, son conjoint a réalisé toute l’importance de la phrase « Il faut travailler pour vivre, mais pas vivre pour travailler ». Mais, malgré la maladie, il est demeuré positif jusqu’à la fin et a passé ses derniers jours entouré des siens, incluant sa conjointe et ses deux fils, Jean-Sébastien et Guillaume.
Funérailles lumineuses
Les funérailles de Jean-Yves Voghel ont été tenues le dimanche 15 décembre, au Salon funéraire Demers. Mme Voghel estime à plus de 150 le nombre de personnes venues lui rendre un dernier hommage. « Je n’ai pas été surprise de voir l’impact qu’il a pu avoir sur les gens parce qu’il a été très connu et impliqué dans la région, mais je ne m’attendais pas à voir autant de gens que je ne connaissais pas, mais qui ont été touchés de près ou de loin par Jean-Yves. » La cérémonie a par ailleurs été à l’image de ce que souhaitait M. Voghel : une célébration dans la joie de sa vie. « C’était lumineux comme journée. Il voulait que ce soit une fête, où tout le monde pourrait repartir avec le sourire. Les gens ont ri, souri et pleuré, c’était touchant pour tout le monde », confirme Pierrette Voghel.
Pour elle, la région se souviendra longtemps de Jean-Yves Voghel pour sa détermination, son humanité et son attention à l’environnement, des valeurs qui se reflètent encore dans l’entreprise Voghel qu’il a laissée entre de bonnes mains ces dernières années.
Au moment de mettre sous presse, L’ŒIL n’avait pas réussi à obtenir un témoignage d’un représentant de Voghel, mais l’entreprise a publié un message le 5 décembre rappelant que son fondateur « a été une figure déterminante dans l’histoire de notre entreprise, et son héritage continue de marquer le milieu du concassage. Son leadership, sa vision et son engagement ont façonné l’entreprise telle que nous la connaissons aujourd’hui, et nous lui en serons toujours reconnaissants ».
