L’homme d’affaires sera l’invité de la Chambre de commerce et d’industrie de la Vallée-du-Richelieu dans le cadre de leur prochain déjeuner-conférence, le 23 mars. Il y abordera le thème de la résilience.
Auteur de cinq guides pratiques en immobilier, Martin Provencher a publié l’an dernier le livre «D’enfant battu à millionnaire» sur son parcours de vie particulier. Un livre découlant de plusieurs opportunités qu’il a saisies après avoir d’abord parlé de son passé difficile à une journaliste qui lui demandait s’il avait réussi en immobilier grâce à son père.
L’enfance difficile
Le principal intéressé a grandi avec un père agressif qui battait ses enfants. Il s’est retrouvé seul avec une mère monoparentale à 9 ans, après que son frère aîné eu mis son père à la porte. Il perdra sa mère à 11 ans, assassinée dans la cour de leur demeure par un voisin amoureux et jaloux.
«D’avoir vu ma mère baigner dans son sang, aussi cruel que ça puisse paraître, j’ai vu ce qu’il y avait de pire de l’humanité. Après, négocier une hypothèque, même si c’est de plusieurs millions, même s’il y a un stress, c’est toujours bien moins pire que de voir ta mère assassinée quand tu as 11 ans. Cette résilience-là m’a permis de faire face aux défis», explique l’homme d’affaires.
Il sera finalement élevé par un oncle qu’il ne connaissait pas, qui lui demandera de voler de ses propres ailes à 17 ans.
Assension dans l’immobilier
Martin Provencher a réalisé sa première transaction immobilière à 16 ans, en achetant un lopin de terre sur le bord du lac Joseph pour un projet de développement. Il raconte avoir réussi à économiser 5000$ issus de ses petits boulots étudiants. M. Provencher a donné certaines actions de son projet de développement, puis a finalement vendu le 15% des actions qui lui restait.
C’est avec cet argent qu’il a réussi à faire une mise de fonds pour l’achat d’une première maison, un an plus tard. «J’ai loué des chambres et je me suis fait un appartement au sous-sol et c’est comme ça que j’ai commencé en immobilier», raconte-t-il.
De fil en aiguille, l’homme d’affaires finira par acheter une deuxième maison, puis des maisons de campagne qu’il retape pour revendre et finalement des immeubles. À 27 ans, il gérait déjà pour 20 M$ d’immeubles. Il se consacre aujourd’hui davantage au développement de projets immobiliers.
Martin Provencher estime que beaucoup de personnes ont aujourd’hui de la difficulté à prendre les moyens de réaliser leurs rêves.
«Il y a beaucoup plus de »non » que de »oui » dans un parcours d’affaires. Dans la vie, c’est un peu la même chose. Il faut être prêt à faire face au refus et au rejet, peu importe ce qu’on entreprend.»