Sept jeunes de 12 à 16 ans font partie de cette troupe de compétition qui s’apprête à représenter la technique hip-hop canadienne face à une cinquantaine de pays. Étienne Léonard Benoit, 16 ans, n’en est pas à sa première participation, et entend tout faire pour revenir au bercail avec une médaille. «Je sais à quoi m’attendre, et j’ai une idée de ce qu’on doit faire si on veut atteindre la plus haute marche du podium», estime-t-il. Il admet par contre qu’une petite troupe comme celle-ci représente un défi supplémentaire par rapport à un grand groupe. «Chacun doit se faire confiance, parce que ça va paraître si quelqu’un fait une erreur.» Catherine Roy-Dionne, 14 ans, ne se laisse pas intimider par sa première compétition à l’échelle internationale. «On va travailler fort tout l’été pour être prêts. J’ai hâte d’expérimenter ça!»
Rencontrés peu avant leur spectacle de fin d’année à l’ITA de Saint-Hyacinthe, les jeunes concentrent maintenant tous leurs efforts sur la compétition à venir, qui aura une grande influence sur leur popularité dans la prochaine année. «Si on repart avec une médaille, ça ouvre beaucoup d’opportunités pour des spectacles, des prestations corporatives, etc.», explique le coach Marc-Antoine Millette. La compétition de Hip Hop International est l’équivalent des «jeux olympiques du hip-hop» et sera suivie par 10 000 à 12 000 personnes venus de partout sur le globe, ce qui ajoute grandement au prestige de l’événement, qui aura lieu du 7 au 12 août. L’étape préliminaire, où la moitié des participants seront éliminés, est prévue le 9 août.
Approche canadienne
Marc-Antoine Millette précise que les techniques de danse diffèrent énormément d’un pays à l’autre. Qu’en est-il du hip-hop à la canadienne? «Notre style est très « clean », très « sharp ». Tout le monde bouge en même temps, de la même façon. C’est notre force», soutient Marc-Antoine Millette.
Quant aux jeunes champions canadiens de la troupe I-Rock, ils n’excluent pas tout de suite la possibilité de faire carrière en danse un jour, étant bien au fait qu’ils ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant de prendre cette décision. Pour le moment, ils sont reconnaissants de l’appui de leurs proches. «On va tout donner pour remercier ceux qui croient en nous», assurent les jeunes danseurs, qui partiront pour Phoenix le 5 août en vue de cette compétition qui s’annonce à tout le moins mémorable.