12 Décembre 2019 - 21:47
La Route 66 en Nissan, partie 2
Par: Marc Bouchard

le Bagdad café est un incontournable de la Route 66. Photo Marc Bouchard.

Ce sont 4000 km qui ont été parcourus à bord de trois véhicules Nissan pour arriver au bout de la Route 66. Photo Marc Bouchard.

Au moment où j’écris ces lignes, je viens de compléter les 4000 kilomètres de la Route 66 au volant de véhicules Nissan. Et c’est en regardant le fameux Santa Monica Pier et sa grande roue à travers la fenêtre de ma chambre que je trace le bilan d’un voyage fabuleux, mais exigeant.

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La troisième journée nous a menés de Tulsa, Oklahoma, jusqu’à Amarillo, Texas. C’est la première fois de la randonnée que nous prenons le volant du Nissan Kicks. Car oui, je l’ai déjà dit, il fallait « Get our Kicks, on Route 66 » (air connu)! Précisons tout de suite qu’on savait, dès le départ, que le Kicks ne serait pas le plus à l’aise sur cette route.

Conçu d’abord pour la ville, il affiche une excellente maniabilité et un petit moteur agréable, mais qui souffre un peu en montée trop abrupte et qui atteint rapidement un bruit désagréable lorsque la randonnée s’effectue à la vitesse limite de 75 milles à l’heure. Malgré tout, au bout de quelques minutes à peine, nous avons rapidement oublié ses faiblesses et avons apprécié l’habitacle bien équipé et la sonorité du système Bose. Système de son qui a empêché mon coéquipier d’entendre trop fortement mes propres vocalises, à son grand plaisir.

Ce qu’il faut voir au cours de cette troisième journée, c’est le Pop Café, une halte routière où l’on propose jusqu’à 700 variétés de boissons gazeuses. Un endroit facile à identifier avec sa bouteille extérieure haute de 66 pieds et ses néons colorés. Et il ne faut pas oublier le Big Texan, un motel facilement oubliable, mais un steakhouse spectaculaire où on peut relever le défi du steak de 72 onces. Défi que je n’ai pas du tout tenté.

Jours 4 et 5

Les journées 4 et 5 se sont déroulées dans le calme plat. C’est-à-dire que la route qui relie Amarillo au Texas à Flagstaff, en Arizona, ne regorge pas de détours et de pentes escarpées. C’est plutôt le contraire en fait… Résultat : nos Murano et Altima ont roulé gentiment, vitesse de croisière, sans soulever le moindre problème.

Au menu, le célèbre Cadillac Ranch où 10 voitures sont plantées, nez en premier, dans un champ et qui n’attendent que vos graffitis, puis la traversée du MidPoint qui, comme son nom l’indique, est exactement au milieu de la Route 66. Ne roulez pas trop vite cependant, car il n’y a qu’un signe par terre et une affiche le long de la route pour le signaler.

Ajoutez à cela la petite ville fantôme de Glenrio à la frontière des deux États, où tout semble figé dans le temps. On peut même y visiter un motel totalement abandonné. Intéressant, mais un peu glauque.

Jours 6 et 7

Les deux meilleures journées de la Route 66. La traversée du désert de Mojave, la route de montagne, la spectaculaire vue du Grand Canyon (même s’il a fallu un détour de 100 km pour se faire geler) sont parmi les points les plus marquants de ces dernières journées.

La visite du Bagdad Café (celui-là même du film de 1987), du village de Oatman et ses ânes en liberté ou l’entrée triomphale au Mel’s Diner de Santa Monica, la vraie fin de la route, sont des parties de la Route 66 que je n’oublierai jamais. Et le pied dans l’océan Pacifique, tout juste en bas du quai de Santa Monica, a bien conclu le tout.

En résumé

Quelques recommandations d’abord : si vous prévoyez faire la Route 66, prenez trois semaines de vacances. Moins, c’est trop exigeant. Prenez aussi six mois pour vous préparer d’avance, sinon vous risquez de manquer beaucoup de choses à voir ou de simplement perdre votre chemin alors que la Route 66 originale n’est pas simple à retrouver. Et assurez-vous de le faire avec des maniaques de voiture. Car les paysages sont magnifiques, mais les attractions quasi totalement tournées vers l’automobile.

Dernier détail : optez pour un véhicule confortable. J’ai toujours cru que les sièges Zéro gravité annoncés par Nissan n’étaient qu’une attrape marketing. Après plus de 4000 kilomètres, mon dos peut en témoigner : ils fonctionnent. Inspirés directement d’une étude menée par la NASA dans la station spatiale, les sièges offrent un support variable selon votre taille et votre poids.

En fait, études à l’appui, Nissan a même prouvé que ces sièges réduisaient la fatigue de 50 %. Après huit États et trois fuseaux horaires au volant d’une Nissan Altima, d’un Murano ou d’un Kicks, je peux le confirmer : ils fonctionnent.

Dernier mot : la Route 66 est une expérience en soi. Mais si vous n’êtes pas féru d’histoire, elle n’est pas aussi romantique qu’on pourrait le croire!

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