Selon la Loi québécoise sur la gouvernance scolaire, la Ville doit céder un terrain au CSSP pour la construction d’une nouvelle école. Belœil ne possède pas de terrains vacants répondant aux critères du gouvernement pour la construction d’une école. Elle ne voit pas d’autre option que d’acquérir un terrain auprès d’un propriétaire privé. C’est notamment ce qui a été présenté en séance d’information tenue conjointement par la Ville et le CSSP le 19 mai.
La directrice générale de la Ville de Belœil, Martine Vallières, analyse les sites potentiels, probablement dans les Bourgs de la Capitale. « La Ville analyse les sites potentiels qui seraient disponibles. Il faut que ces sites correspondent aux critères. On veut essayer de trouver des priorisations. On ne veut pas être à la merci d’un seul propriétaire et ne pas être en mesure de négocier », ajoute-t-elle.
Mme Vallières affirme que la Ville compte s’assurer que cette dépense ne fasse pas augmenter le compte de taxes au-delà de l’inflation. « On va être imaginatifs », assure-t-elle. Elle souligne toutefois qu’il n’existe pas pour le moment de programme de subvention permettant de financer l’achat d’un terrain pour une école.
Dans ce contexte, il y aurait deux processus d’approbation référendaire. Le premier lors de l’achat, qui nécessiterait un règlement d’emprunt, et qui interpellerait l’ensemble de la population. Le deuxième se déroulerait au moment de changer le zonage. Cette fois-ci, les personnes du voisinage seront appelées à se prononcer.
Le terrain choisi devra correspondre à une série de critères du ministère de l’Éducation. Entre autres, le terrain devra au minimum s’étendre sur 16 000 mètres carrés. Le terrain ne doit pas être enclavé. Il doit y avoir de l’espace pour un débarcadère d’autobus et un autre pour les voitures des parents. Il ne doit pas se retrouver à proximité d’une succursale de la Société québécoise de cannabis.
« On vient d’éliminer certains sites qui avaient une superficie intéressante, mais qui ne correspondaient pas aux critères », explique le directeur général du CSSP, Luc Lapointe.
Ce qui est exclu
C’est le CSSP qui avait proposé de construire sur le terrain du parc de la Baronne avant que cette option soit rejetée, le 3 mai, en raison de la grogne populaire. Étant donné que l’école Le Petit Bonheur fait l’objet d’une demande de démolition et de reconstruction, ce qui inclurait déjà un agrandissement de six classes, le CSSP a mis de côté la possibilité d’agrandir davantage cette école.
La possibilité d’agrandir les écoles Le Tournesol et Saint-Mathieu a aussi été rejetée. Le CSSP souligne que ce sont déjà de grosses écoles. En y ajoutant les 16 classes de la nouvelle école, on se retrouverait avec des écoles d’environ 900 élèves dans un cas et de près de 1000 élèves dans l’autre.
« On se retrouverait avec des écoles très très grandes; à notre avis, des écoles un peu trop grandes pour faire des milieux de vie intéressants pour des jeunes du primaire », affirme M. Lapointe.
De plus, la superficie disponible sur ces terrains est insuffisante pour répondre aux critères du ministère de l’Éducation.
Selon la mairesse Diane Lavoie, garder les élèves de Belœil à Belœil est une priorité. Construire la nouvelle école à McMasterville et Saint-Mathieu-de-Belœil n’est pas souhaité. Du côté du CSSP, on observe une légère décroissance du nombre d’élèves provenant de McMasterville et une stabilité à Saint-Mathieu. Les besoins d’espace ciblent davantage Belœil, précise M. Lapointe, ce pour quoi le territoire de Belœil a été choisi.
D’ailleurs, au terme de la 5e phase des Bourgs de la Capitale, le CSSP estime qu’il devra accueillir plus de 600 nouveaux élèves. Même avec la construction de la nouvelle école, il sera nécessaire de faire une demande auprès du Ministère pour construire une autre école sur le territoire d’ici cinq ou six ans.
La nouvelle école représente un investissement de près de 24 M$. Elle devrait comprendre quatre locaux de classe pour le préscolaire (4 et 5 ans), douze locaux de classe pour le primaire, un gymnase et deux locaux de services de garde.