L’étude d’impact environnemental a été dévoilée à la fin 2018. Les citoyens ont pu participer à des séances d’information pilotées par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) au début 2019. La Ville a dû répondre à une série de questions du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques du Québec. Lors de la dernière séance publique du conseil municipal, les élus ont bonifié le contrat en lien avec la réalisation de l’étude d’impact environnemental donné à la firme Stantec experts-conseils afin de répondre aux nouveaux questionnements du Ministère. Le contrat a donc été majoré de 43 590 $ pour atteindre un total de 178 165 $.
Le Ministère a exigé de nouvelles évaluations de la ligne des eaux. Cette précision permettra de valider le calcul d’empiétement dans le littoral, la rive et la plaine inondable qui pourrait être affectée dans le cadre du projet, ainsi que les superficies de perte dans l’habitat du poisson. Selon la Ville, ces dernières précisions seront finales et il n’y aura pas de modification au projet.
Selon le ministère de l’Environnement, les principaux enjeux sont reliés au choix des ouvrages de protection et de leur conception en fonction de la dynamique du secteur, aux pertes d’habitat du poisson et à la compensation de celles-ci ainsi qu’au potentiel archéologique du secteur des travaux.
Belœil espère donc obtenir le décret ministériel pour la fin 2020. La Ville déposera ensuite un appel d’offres pour la préparation des plans et devis d’exécution qui devraient se tenir en 2021 pour réaliser les travaux en 2022. Au moment des séances d’information du BAPE de 2018, la Ville espérait réaliser les travaux en 2020.
Des travaux d’enrochement et de végétalisation
Rappelons que les travaux consistent à l’enrochement et à la végétalisation sur une distance de 300 mètres répartis en sept endroits. Des travaux de génie végétal seront réalisés sur environ 2823 mètres répartis en vingt endroits le long de la rivière Richelieu. La deuxième partie sera réalisée sur une période de 10 ans en fonction des disponibilités budgétaires de la Ville de Belœil. Belœil a effectué un règlement d’emprunt de 456 000 $ en 2014. Selon la Ville, ces travaux sont urgents.
Selon l’étude d’impact environnemental, la mise en place de l’enrochement sur une distance de 300 mètres va empiéter sur les habitats essentiels pour des espèces de poissons à statut particulier comme le chevalier cuivré, le fouille-roche gris et le dard de sable.