L’enseignant en éducation physique voit déjà les dividendes de la victoire des Raptors, l’unique formation canadienne de la NBA qui a ainsi reçu un appui du pays d’un océan à l’autre. « Je fais un camp d’été pour les jeunes du primaire et de Polybel pour deux semaines. J’ai eu une cinquantaine de jeunes qui se sont inscrits. C’est du jamais vu. Habituellement, c’est une vingtaine. Partout où je passe, les gens m’en parlent. Les anglophones sont de fins connaisseurs de basketball. Mais on tend aussi à parler plus de basket du côté francophone de Montréal. Ce sport sera discuté de plus en plus dans la province. »
M. Deslauriers reconnaît que l’impact des joueurs professionnels est énorme chez les jeunes qui s’identifient énormément aux grandes vedettes du sport que sont LeBron James, Kevin Durant, James Harden ou Kawhi Leonard qui a mené les Raptors de Toronto vers le titre. « Je m’attends à avoir une augmentation de participation à l’école. Nous avons la chance d’avoir un groupe par niveau. Il n’y a pas beaucoup d’écoles qui ont ça. Nous avons assez de jeunes qui ont de l’intérêt pour faire des groupes de 28 à 32 élèves. La fenêtre est là pour deux groupes au premier secondaire. »
Pierre-Luc Deslauriers est fier de l’évolution de la ligue de basket de la Commission scolaire des Patriotes qu’il a démarré il y a environ cinq ans pour le primaire et qui compte maintenant plus de 200 participants. « Avec la ligue, j’ai offert une formation pour les professeurs d’éducation physique au primaire pour donner des outils afin que les jeunes puissent pratiquer ce sport. Il ya vraiment une nouvelle ouverture pourla pratique du basket qui est un sport moins dispendieux que d’autres. »
Un partisan de longue date
Le sacre des Raptors a aussi procuré une grande satisfaction à M. Deslauriers sur le plan personnel. Il a grandi en supportant dans les années 1990 la bande de dinosaures au lieu de se ranger vers des équipes aux traditions gagnantes comme les Lakers de Los Angeles, les Celtics de Boston ou encore les Bulls de Chicago, la grande dynastie de cette décennie.
« J’ai commencé à accrocher surle basket avec Michael Jordan en 1997 alors que les Bulls venaient de gagner un cinquième titre en sept ans. Puis mon père m’avait donné une casquette des Raptors de Toronto; je ne savais même pas c’était quoi cette équipe!C’est devenu rapidement mon équipe d’adoption. J’ai vécu tous les moments, dont l’arrivée de Vince Carter et lepanier raté en séries contre les Sixersen 2001. Je suis plus les Raptors quele Canadien. »