Rappelons que les émissions totales du territoire de Mont-Saint-Hilaire sont de l’équivalent de 136 223 tonnes de CO par année. Cela correspond aux émissions d’une auto à essence qui effectuerait 4939 allers-retours par jour entre le centre-ville de Montréal et Mont-Saint-Hilaire pendant un an. Pour l’administration municipale, les émissions de GES s’élèvent à 375 tonnes de CO équivalent par année, soit l’équivalent de 75 allers-retours par jour. La Ville a notamment pour cible intermédiaire d’ici 2026 une réduction de 15 % de la consommation énergétique des bâtiments municipaux ainsi qu’une baisse de 20 % des GES du transport liés aux activités municipales.
« Grâce aux données recueillies lors du bilan GES mené en 2022, notre plan propose des actions efficaces, concrètes et réalistes à des enjeux locaux liés aux changements climatiques, par exemple, l’augmentation de la mobilité active et la diminution de notre consommation d’énergie. De plus, il contient une panoplie de mesures qui répondent aux principales appréhensions citoyennes, comme l’augmentation des jours de chaleur et la dégradation de la quantité et de la qualité de l’eau », souligne la conseillère Mélodie Georget.
Actions
Le plan d’action se décline en deux documents, l’un axé sur les actions à poser par l’administration municipale, l’autre sur les actions que la Ville mettra en place pour favoriser l’action climatique de la collectivité. Les actions sont articulées autour de sept grands chantiers : favoriser la transition vers la décarbonation des bâtiments et la sobriété énergétique, le verdissement de la ville et la protection des milieux naturels, la consommation sobre et locale, l’implantation d’une gestion intégrée des ressources en eau, l’harmonisation de la croissance urbaine et la protection du territoire, mettre l’accent sur la santé et la sécurité de la communauté et, enfin, amener les gens à se déplacer autrement.
Un total de 70 actions est proposé, soit 34 pour la collectivité et 36 pour l’administration municipale. Du côté administratif, Mont-Saint-Hilaire veut entre autres amorcer dès 2024 la conversion énergétique de l’école Sacré-Cœur pour minimiser le mazout, convertir dès cette année à la propulsion électrique 90 % des voitures de service louées au Centre de gestion des équipements roulants, mettre en place des incitatifs pour favoriser les déplacements durables du personnel au travail ainsi que débuter la production d’un plan directeur des eaux pluviales pour mieux répondre aux extrêmes météorologiques.
Du côté de la collectivité, la Ville veut réaliser une étude de faisabilité pour la captation et la réutilisation de l’énergie issue des rejets thermiques, organiser un salon de la décarbonation destiné au grand public, installer des compteurs sur les principaux axes de déplacement actifs, soutenir la mise en place d’un projet pilote d’autopartage citoyen ainsi que déployer des bornes de recharge électrique.