La nouvelle a été confirmée le 1er mai à la séance ordinaire du conseil. « C’est le fruit d’un travail de négociation et d’expertise qui a été mené avec des évaluateurs agréés », a commenté le maire Marc-André Guertin. Peu de temps après son élection, le maire avait rapidement souligné qu’il convoitait les deux lots en question.
La Ville achèterait le boisé d’une superficie de 27 950 m2 appartenant à la famille Auclair située près du Verger Sullivan-Raymond. La vente s’élève à 3,3 M$. Mont-Saint-Hilaire deviendrait aussi propriétaire du boisé appartenant à l’entreprise Gestion Henri-Nègre et situé près de l’école La Pommeraie. Ce lot de 37 584,32 m2 serait vendu à un montant de 4,4 M$. Le taux unitaire pour les deux sites est de 118 $ par mètre carré.
L’aide financière attendue proviendra du programme de la Trame verte et bleue de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). L’acquisition des deux boisés est aussi conditionnelle à l’adoption d’un règlement d’emprunt. Ce dernier sera d’ailleurs soumis à un processus d’approbation référendaire et les gens opposés au projet pourront signer un registre pour demander la tenue d’un référendum.
Rappelons que Mont-Saint-Hilaire a lancé l’an dernier une campagne de sociofinancement pour financer l’achat de ces boisés. Jusqu’à maintenant, seulement 3 % de la cible fixée de 500 000 $ a été récoltée, soit 17 120 $. « Il n’est jamais trop tard pour contribuer. De plus, nous sommes en discussion avec des bailleurs de fonds et des mécènes », a ajouté M. Guertin.
L’acquisition de ces boisés permettra à la Municipalité de créer un nouveau parc linéaire dans le secteur urbain du chemin de la Montagne. Ce parc linéaire sera doté d’aménagements de mobilité active et connectés avec les quartiers limitrophes. À terme, la Ville désire y préserver environ 30 % de milieux naturels.
Une ouverture
C’est une autre étape qui vient d’être franchie pour les propriétaires des terrains vacants du secteur qui attendent depuis des années pour réaliser des ensembles résidentiels. Ils ont décidé de se tourner vers les tribunaux en 2017 et ont eu éventuellement gain de cause. La décision de la Cour d’appel rendue en novembre 2021 a mené à l’adoption par la Ville l’an dernier d’un plan particulier d’urbanisme (PPU) pour régir le développement du secteur.
« Depuis l’adoption de notre PPU il y a un peu moins d’un an, plusieurs efforts ont été déployés pour ouvrir les discussions avec certains propriétaires afin de pouvoir présenter les ententes qui contribueront à ce que la Trame verte et bleue prenne forme. De plus, un premier projet de lotissement a récemment fait l’objet d’une approbation », a renchéri le maire.
