En effet, ce rapport a été rendu public par la Ville de Mont-Saint-Hilaire le 14 juin. Le document de 23 pages énumère plus d’une centaine d’idées et de suggestions soumises par les 102 participants présents à la soirée. Il a été rédigé par les animateurs de la rencontre, soit les représentants de la firme Matière brute. On ignore pour l’instant quelle sera la suite précise du dossier. Le maire Marc-André Guertin déclare toutefois qu’une analyse plus approfondie devra être faite pour évaluer l’ensemble des options privilégiées par les citoyens.
« En acceptant le don du Manoir Rouville-Campbell, la Ville de Mont-Saint-Hilaire s’engageait à mettre ce joyau patrimonial en valeur, tout en tenant compte des attentes de la population; de là découle toute l’importance de la tenue de ce moment public et des conclusions qui en sont tirées, renchérit le maire Guertin. La Table des sages pourra assurément s’inspirer des nombreuses avenues qui y ont été proposées. »
Contrairement à d’autres comités comme le Comité consultatif d’urbanisme (CCU) ou celui qui avait été créé pour la Zone A-16, on ignore l’identité exacte de certains membres de la Table des sages. Ces bénévoles souhaitaient demeurer anonymes auprès du grand public afin de ne pas être impliqués dans une éventuelle tempête politique.
La Ville indique néanmoins sur son site Internet que des gens d’affaires et des citoyens de différents milieux, dont l’hôtellerie, le tourisme, la gestion immobilière, la protection du patrimoine et la classe politique, font partie de cette table de même que deux élus, un membre de l’administration municipale et un consultant agissant à titre d’animateur.
Des tendances
Le rapport de synthèse ne permet pas d’identifier quels scénarios seront ultimement retenus pour le Manoir vu les nombreuses suggestions répertoriées. Nous savons seulement que l’hôtel de ville est la seule option écartée, comme l’a souvent mentionné le maire Marc-André Guertin. Les représentants de Matière brute ont néanmoins identifié des tendances. Selon le document, la demande est forte pour préserver le patrimoine naturel et bâti ainsi que de rendre la rivière Richelieu accessible aux gens, soit deux des trois grandes intentions identifiées par la Ville lorsqu’elle a accepté le don. La troisième intention est la création à vocation communautaire, tout en préservant le potentiel commercial de l’immeuble.
L’accès au Manoir lui-même, que ce soit pour y faire des rencontres ou y effectuer des activités, est aussi un enjeu pour les citoyens. Conséquemment, il a été suggéré d’y avoir un commerce propice aux rencontres comme un café ou un restaurant.
Toujours selon le rapport de synthèse, l’utilisation du Manoir comme vitrine pour son art, sa culture et son histoire semble faire consensus. De plus, une majorité de gens semble favorable à l’idée de diviser l’ensemble en plateaux fonctionnels afin d’accueillir plusieurs activités cohérentes.
« Comme le rapport souligne que la Ville et sa population seraient au même diapason pour les projets futurs, cela augure bien pour la suite », fait remarquer M. Guertin.
Limites
Les auteurs du rapport ont aussi retenu les critiques orientées vers le déroulement de la consultation et l’acceptation du don du Manoir par la Ville. Ils ont reconnu qu’un nombre limité de résidents ont pu participer à la rencontre et que l’ajout de moyens de collectes d’informations supplémentaires pourrait être justifiable. Ils ont aussi constaté que les gens auraient aimé faire une visite complète des lieux, et non pas seulement partielle comme ce fut le cas le 12 avril. Selon Matière brute, l’idéal serait évidemment de permettre à tous de découvrir le Manoir sous toutes ses facettes.
Pour lire le rapport complet sur le site internet de la ville : Ici