En novembre dernier, les élus d’Otterburn Park avaient annoncé la fermeture du local en raison des coûts annuels de 50 000 $ que la Ville devait payer à la MDJ4F. Ce montant est de loin supérieur aux montants que versent annuellement les Villes de Belœil (environ 11 000 $) et de Mont-Saint-Hilaire (environ 9000 $).
Il faut comprendre qu’avant 2011, dans une volonté d’accueillir et d’encadrer des jeunes qui pouvaient parfois être sous influence de drogue ou d’alcool, la Ville d’Otterburn Park avait mis sur pied le OttCafé, un club qui offrait le même type de service qu’une maison de jeunes.
Fermeture
Le OttCafé a toutefois fermé ses portes en 2011 et la gestion du local a été confiée à la MDJ4F, pour un montant annuel de 50 000 $, qui devait couvrir la gestion du local et l’embauche d’animateurs. Cette entente n’a jamais été remise en doute, explique Louis Côté, le conseiller municipal d’Otterburn Park qui a analysé le dossier dans la dernière année. Devant les coûts exorbitants, M. Côté a initialement proposé de fermer le point de service d’Otterburn Park, puis d’envoyer les jeunes vers les deux autres points de service de la MDJ4F, à Belœil et à Mont-Saint-Hilaire, moyennant un paiement compensatoire de 3000 $ aux deux villes. Pour aider les jeunes dans leur déplacement, Otterburn Park prévoyait un recours à un service de taxi gratuit.
Opposition
Depuis cette annonce, des parents et des adolescents ont mis sur pied un comité pour s’opposer à la fermeture du local, notamment en raison d’un fort sentiment d’appartenance. Les membres du comité ont même évalué toutes les subventions que de la MDJ4F reçoit pour offrir ses services et ces derniers prétendent que l’entente actuelle de 50 000 $ ne tient pas la route.
Initialement, la MDJ4F a été constituée pour offrir des services dans les municipalités de McMasterville, Belœil, Mont-Saint-Hilaire et Otterburn Park, souligne Anne-Marie Lécuyer, porte-parole du comité. Les subventions que reçoit l’organisme du provincial et d’organismes, comme Centraide, ne doivent pas bénéficier seulement à Belœil et Mont-Saint-Hilaire, comme c’est le cas actuellement. En fait, dit-elle, le MDJ4F doit offrir ses services aux quatre villes et les montants supplémentaires nécessaires à l’offre de service doivent être répartis équitablement entre les municipalités, ce qui veut dire qu’Otterburn Park paye beaucoup trop cher et que les deux autres Villes en profitent.
M. Côté abonde dans le même sens. Pour lui, la solution souhaitable est donc finalement le maintien du local d’Otterburn Park, mais dans le cadre d’un partage des coûts équitable. M. Côté souligne que la négociation sera politique et que les autres Villes seront amenées à hausser leur contribution pour mieux partager les coûts. Et il s’avance aussi en disant que si Otterburn Park économise de l’argent, une partie de ces montants pourraient même servir à bonifier l’offre de service ou le local, qui n’a pas l’envergure d’une maison des jeunes, pense-t-il.
Le temps de trouver une solution permanente, la Ville d’Otterburn Park s’engage à verser une partie du 50 000 $ qu’elle déboursait annuellement, au prorata du nombre de jours que durera l’entente temporaire.
Au moment de mettre sous presse, Otterburn Park ne savait pas si la MDJ4F avait accepté la proposition de maintenir le local ouvert, même si les élus se disaient sûrs d’en arriver à une entente.
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