14 avril 2022 - 10:42
Vinéterra
La viniculture, une affaire de famille
Par: L'Oeil Régional
René-Carl Martin, Éliane Martin et Isabelle Beauchemin sont les propriétaires du Domaine Vinéterra.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

René-Carl Martin, Éliane Martin et Isabelle Beauchemin sont les propriétaires du Domaine Vinéterra. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Un texte de Éliane Tremblay-Moreau

Lorsqu’est venu le temps de faire son choix de carrière, Éliane Martin n’aurait jamais pensé vivre de l’agriculture. Elle avait opté pour devenir médecin ou encore vétérinaire, mais c’est lorsque ses parents, Isabelle Beauchemin et René-Carl Martin, se sont lancés dans la viniculture qu’elle a eu une étincelle. Étant propriétaire d’une ferme familiale de grandes cultures et d’une érablière, la famille a eu le désir de se diversifier.

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Le Domaine Vinéterra s’est concrétisé en 2016 par la plantation de 9000 vignes. Chaque année, de nouveaux plants ont été ajoutés et le vignoble compte aujourd’hui 22 000 plants d’une quinzaine de variétés. C’est en 2020 que le chai a été construit aux abords de l’autoroute 20 à Mont-Saint-Hilaire et qu’il a ouvert ses portes au public.

La jeune femme de 22 ans a obtenu un diplôme d’études collégiales en Technologie des procédés et de la qualité des aliments à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec ainsi qu’un diplôme d’études professionnelles en Services en sommellerie.

Elle fait actuellement un baccalauréat multidisciplinaire en administration des affaires et gestion de la relation client à l’Université Laval.
« Nous sommes les trois propriétaires du vignoble. La famille nous aide beaucoup. Je prévois de prendre les rênes de l’entreprise dans une dizaine d’années. Mes parents seront toujours là, mais ils ne seront plus actionnaires et pourront prendre leur retraite », explique Éliane Martin.

Ce qui passionne la jeune femme est la technique derrière le vin. La chimie et la science du vin la fascinent. Elle aime également le travail en famille et le partage de ses connaissances avec les clients.

Démystifier le vin
Sulfite et maux de tête sont des mythes très présents en lien avec le vin. « En rencontrant notre clientèle, nous nous rendons compte que les gens ont plusieurs préjugés, notamment avec les sulfites. Il y en a dans plusieurs aliments, dont les fruits séchés et les noix. Les maux de tête sont plutôt causés par l’alcool. Il ne faut pas oublier que le vin a un taux d’alcool plus élevé que la bière. Nous aimerions donner des formations pour partager nos connaissances avec notre clientèle », souligne Isabelle Beauchemin.

Les vins portent le nom de légendes de Mont-Saint-Hilaire.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Les vins du Québec ont souvent mauvaise réputation. Certaines personnes ont dégusté quelque chose qu’ils n’ont pas aimé et depuis, ils ont un blocage envers les vins québécois.

« Nous avons pour mission de faire changer cette réputation. Lorsque nous faisons des dégustations, il n’est pas rare d’entendre que nos vins sont bons pour des “vins québécois”. Les temps ont changé et il y a plus d’expertise qu’avant. Nous avons de bons œnologues qui nous accompagnent dans le processus », poursuit Éliane Martin. Elle a d’ailleurs le sentiment du devoir accompli lorsqu’un client change d’avis en dégustant son vin.

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