Questionnée par L’Œil Régional, la responsable des communications n’a pas voulu confirmer les montants exacts de l’acquisition ni de la subvention, puisque l’annonce officielle devrait être faite sous peu. En décembre dernier, la Ville d’Otterburn Park a toutefois annoncé avoir déposé une offre d’achat à la Fondation Papillon pour un montant total de 6,5 millions de dollars. Cet achat était toutefois conditionnel à l’obtention de la subvention de la CMM qui devait couvrir les deux tiers du montant. La Ville disait vouloir débourser un montant de 2,16 millions de dollars à même ses excédents budgétaires, ce qui ne devrait pas affecter le compte de taxes des résidents.
Le projet vise à protéger à perpétuité cet espace vert exceptionnel, qui comprend trois lots totalisant 38 hectares, dont un bordant la rivière Richelieu. La Ville a aussi indiqué son intention de créer une « servitude de conservation pour les boisés », garantissant leur protection à long terme et facilitant l’octroi de certaines subventions. La forme exacte que prendra cette servitude est encore à l’étude.
Outre l’achat du terrain, la Ville prévoit un investissement de 675 000 $ pour le réaménagement des sentiers, tel que présenté le 18 août dernier dans son Plan triennal d’investissement 2026-2028. Des coûts additionnels sont également à prévoir pour la sécurisation et l’entretien du site, tandis que des subventions viendraient couvrir une partie des dépenses. L’objectif est de permettre un accès public aux boisés tout en assurant leur mise en valeur et leur intégration harmonieuse dans le paysage d’Otterburn Park.
Longue attente
Les marcheurs ne peuvent plus emprunter les sentiers des Bosquets Albert-Hudon, à Otterburn Park, depuis le 3 mai 2024. La Fondation Papillon avait décidé de fermer l’accès au public de tous les sentiers pour une « durée indéterminée » en raison d’actes de vandalisme répétés. La Ville et la Fondation se sont entendus pour rouvrir si la Ville acceptait de faire l’acquisition des boisés.
Depuis 2017, aucune entente formelle n’existait entre la Ville et la Fondation, mais le public pouvait malgré tout circuler sur les sentiers. Entre 2015 et 2017, lorsque les deux organismes étaient liés par une entente, la Ville s’engageait à verser chaque année 10 000 $ pour la mise en valeur du site, la restauration du boisé et pour permettre l’accès aux citoyens. Elle prenait également en charge certaines actions d’entretien, comme le déneigement du stationnement. De son côté, la Fondation (anciennement la Colonie Les Bosquets Albert-Hudon) s’engageait à utiliser ces fonds pour la conservation et la mise en valeur du site, tout en garantissant un accès gratuit au public.