Gilbert Desrosiers est décédé lundi soir des suites d’un cancer. La nouvelle a naturellement secoué l’équipe du journal, même si nous savions que Déro vivait avec la maladie depuis deux ans.
Déro, c’était un membre de la famille. Il aura d’ailleurs consacré ses derniers jours de vie à son travail et à notre équipe. Je devais vous annoncer sa retraite cette semaine; ça me désole de vous annoncer son départ.
C’était naturel de parler avec Guy Gilbert pour cette chronique. M. Gilbert a été un grand ami de Déro. Ils se sont rencontrés alors que Déro travaillait encore pour Chapdelaine Assurances. « J’étais son client, souligne M. Gilbert. C’est avec lui que j’ai décidé de remettre sur pied la chambre de commerce dans la région. Plus tard, je lui ai offert un poste au journal. »
Originaire de Saint-Denis-sur-Richelieu, Déro avait reçu le mandat d’étendre le territoire du journal dans les villages de la région. Finalement, c’est surtout comme publicitaire qu’il aura fait sa marque. Il a aussi signé pendant de nombreuses années sa fameuse et incontournable page « De bonne humeur avec Déro », une chronique d’humeur consacrée aux gens d’ici.
Mais Gilbert Desrosiers était surtout un atout pour la région. Un « politicien » dans l’âme, même s’il n’a jamais fait de politique active. En fait, pas sur la scène principale; Déro était un joueur de coulisse. Un organisateur né, précise Claude Lebrun, un ami de Déro et Grand Chevalier aux Chevaliers de Colomb de Belœil. Déro s’est impliqué à l’époque auprès du Parti libéral, d’abord, mais aussi auprès des municipalités. Sans oublier son implication dans la chambre de commerce ou encore auprès de la Fondation du CLSC des Patriotes. Il gérait des ligues de hockey, consacrait de son temps aux Chevaliers de Colomb. « C’était un vrai politicien, raconte M. Gilbert. J’allais manger au Savoy Deli avec lui et il arrivait toujours en retard. Mais quand il entrait, il faisait le tour du restau- rant pour serrer des mains, faire des blagues et saluer des gens avant de venir me rejoindre. Il connaissait tout le monde. »
« Même si nous avions parfois des discussions très colorées, surtout sur la politique parce que Gilbert était rouge à en perdre connaissance, nous étions de bons amis, renchérit Claude Lebrun. Déro avait un énorme réseau, il était un gars de public, un gars de contacts. C’était un grand homme à sa façon et il avait une vision pour la région. Il contribuait dans l’ombre à créer ou soutenir des fondations. Il a toujours travaillé pour soutenir notre région, notam- ment comme président d’honneur de notre guignolée. »
Je profite donc de l’occasion pour joindre ma voix à celles de mes collègues pour souhaiter mes sympathies à la famille de Gilbert, notamment à Martine et à Félix. La directrice générale Johanne Marceau, les représentantes publicitaires Sonia Dupré et Abigail Boucher-Bédard ainsi que les journalistes Denis Bélanger et Sarah- Eve Charland saluent le dévouement de Déro auprès de l’entreprise et de ses clients, mais surtout auprès de toute la région. Nous aurons l’occasion de lui rendre un hommage digne de son importance dans les prochaines semaines.« C’était notre maître de cérémonie à tous. Et il nous a quittés », conclut Guy Gilbert.
Merci pour tout Déro.