« À cause du fait qu’on avait un gouvernement minoritaire qui fonctionnait, je me sens dans l’obligation de mettre mon grain de sel, souligne M. Charbonneau en rencontre de presse. Qu’est-ce que cette idée de démoniser un gouvernement minoritaire? De donner l’impression que les gouvernements minoritaires, ce n’est pas bon pour la société. [Les gouvernements minoritaires] ont toujours donné des choses positives pour le Québec ou ailleurs dans le pays. »
À titre de président du Mouvement démocratie nouvelle, Jean-Pierre Charbonneau est en faveur d’une réforme du mode de scrutin actuel au Québec, et aussi pour le reste du pays. Il milite pour l’instauration d’un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire, où environ 60 % des députés sont élus dans leur circonscription,et le reste est sélectionné dans une liste, en proportion de l’appui que les partis reçoivent auprès de la population.
« La pire chose qui peut arriver, dans un système comme le nôtre, où les gouvernements majoritaires sont toujours élus avec une minorité du vote populaire, c’est qu’on a une dictature de la minorité et le chef gouverne comme s’il était seul. Si on ne veut pas que le Québec soit à la merci de la ligne de parti de Justin Trudeau, il faut que l’on conserve l’idée d’un gouvernement minoritaire et au Québec, la seule façon de le maintenir, c’est le Bloc », pense M. Charbonneau. Surtout que le gouvernement actuel de Justin Trudeau fonctionnait, ajoute-t-il.
Pour Yves-François Blanchet, pour que les gens croient aux institutions, il faut que les gens qui sont transportés par les institutions les respectent minimalement. « Dans le cas présent, il n’y avait pas de crise au gouvernement, pas de crise au parlement, il n’y avait pas d’enjeu; que des ambitions du premier ministre d’essayer d’obtenir une majorité. »
Même s’il reste prudent devant l’idée de réformer le mode de scrutin, M. Blanchet qu’il est possible d’améliorer la représentativité au parlement.
Concernant l’appui de M. Charbonneau, il a souligné que c’était un « honneur ». « Je suis dans le même comté que Jean-Pierre. Et on dit que Jean-Pierre possède un certain tempérament, et on peut partager ça. Et il est un libre penseur, qui n’accepte pas la contrainte intellectuelle. C’est donc un honneur d’avoir son l’appui. »