Sur le plan professionnel, M. St-Gelais possède des expériences antérieures en gestion d’entreprise, en direction générale au sein de diverses organisations, ainsi qu’en service-conseil aux entreprises au sein du CLD de la Vallée-du-Richelieu. Il a également travaillé pendant plusieurs années au bureau de circonscription du député de Borduas Pierre Curzi, qui a été élu sous la bannière du Parti québécois avant de devenir indépendant. Après son passage à Saint-Jean-Baptiste, M. St-Gelais a occupé la direction générale de Saint-Basile-le-Grand par intérim de janvier à septembre 2024.
M. St-Gelais est fier du travail qu’il a accompli en tant que fonctionnaire et souhaite le poursuivre avec un chapeau différent. « Nous avons été en mesure de réaliser plusieurs travaux d’infrastructures, notamment pour nos bâtiments municipaux. Nous avons réussi à aller chercher des subventions pour ces différents projets. »
Martin St-Gelais se met sous les projecteurs de la politique municipale à la demande de plusieurs citoyens. « Ça fait 26 ans que je demeure ici. Plusieurs personnes m’ont abordé à l’épicerie et dans le village et m’ont dit que la municipalité aurait besoin d’une personne comme moi à la mairie. J’ai écouté, parlé et consulté pour me dire que je me lance. La vie me permet de le faire. »
L’écho des citoyens a toutefois préoccupé grandement l’ancien fonctionnaire. « Je ne veux pas jouer à la belle-mère. Nous étions reconnus pour la qualité des services aux citoyens, mais les gens m’ont parlé d’une prestation de services difficile aux bureaux de la Municipalité. J’ai appris que plusieurs employés sont partis. Autre chose préoccupante. On me dit que la table de concertation sociocommunautaire de Saint-Jean-Baptiste n’a pas siégé depuis plus d’un an [NDLR : le réseau de la santé n’a pu confirmer cette information]. Quand je suis arrivé en poste, le CLSC m’avait donné la responsabilité de cette table. »
S’il est élu, il aura à gérer tout le débat de la remise en question de l’appartenance à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) entrepris par le conseil sortant à la suite de l’augmentation vertigineuse pour tous de la taxe à l’immatriculation pour financer le transport en commun. Le candidat n’est pas prêt à dire oui à une sortie de la CMM.
« Plusieurs municipalités membres de l’organisme ne sont pas desservies. Nous n’avons pas de masse critique pour le train de banlieue. La solution de rabattement est d’avoir un service exo à la demande. Il y a plusieurs avantages à faire partie de la CMM. Nous avons notamment accès aux programmes de financement de la trame verte et bleue. »
Martin St-Gelais souhaite aussi mettre en valeur davantage le territoire agricole pour assurer sa croissance et sa pérennité. « Nous avons l’usine en ville et aussi plusieurs grandes terres. On se doit d’avoir une vision globale pour le bien de la communauté. Nous devons être fiers de notre agriculture. »
L’éléphant dans la pièce
Le séjour à la direction générale de la municipalité s’est terminé abruptement pour M. St-Gelais. Embauché à l’été 2018, le conseil municipal a mis fin à son emploi le 28 août 2023. Aucune explication n’a été donnée des deux côtés, en raison de la signature d’une entente de confidentialité. Par la suite, les élus avaient retenu les services de la MRC de La Vallée-du-Richelieu pour l’embauche d’un nouveau DG.
Martin St-Gelais tient à respecter le caractère confidentiel de son entente tout en précisant que ce n’est pas lui qui a demandé cette confidentialité. « J’ai accepté cette entente pour passer à autre chose dans ma vie. »
M. St-Gelais assure toutefois que sa campagne n’est pas motivée par l’amertume ni la vengeance. « Je ne vais pas en guerre contre le conseil sortant. Je m’en vais là pour faire de mon mieux comme je l’ai toujours fait et, je le répète, à la demande des citoyens. Je m’en vais là pour être maire et pas DG. Je ne questionne pas la directrice générale, je questionne le fait que plusieurs employés sont partis depuis mon départ. J’entends remplir mes responsabilités de maire qui sont le contrôle, la vérification et l’enquête. »
Mise au point sur le roulement
La directrice générale actuelle de Saint-Jean-Baptiste, Suzie Bélanger, a confirmé que cinq employés ont quitté la Municipalité au cours de la dernière année. Trois d’entre eux sont partis à la suite d’une abolition de poste dans le cadre d’une réorganisation effectuée en mars. Un autre a eu une promotion dans une autre ville et le dernier a pris sa retraite.