Le joueur de ligne à l’attaque des Chiefs de Kansas City a fait ses classes chez les Pirates avant d’aller jouer dans le réseau scolaire. Sa photo se retrouve déjà au sommet du mur du temple de la renommée, mais le président actuel de l’organisation, Marc Labrecque, reconnaît que quelque chose de plus pourrait être fait.
Les membres du conseil d’administration avaient déjà discuté du dossier, sans que rien ne se concrétise, ce qui s’explique aussi par un manque de temps.
«On avait pensé à mettre des collants à son effigie sur les casques des joueurs. Il y a des élections prochainement des postes sur le conseil d’administration, et ce sera donc au prochain CA de réfléchir là-dessus, souligne Marc Labrecque, qui sera en poste encore pour une autre année. Il y a peu de choses sur lesquelles on a le contrôle. Le parc appartient à la Ville et le terrain, à l’école. Il n’y a que le chalet qui nous appartient. On pourrait donner le nom de Laurent Duvernay-Tardif au chalet ou à une de ses salles.»
Chose certaine dans l’esprit de M. Labrecque, il n’est pas trop tôt pour honorer le footballeur originaire de Mont-Saint-Hilaire. «Ce n’est pas un modèle uniquement pour les joueurs du Pirates et le football, mais pour l’ensemble des jeunes qui font du sport. Ce qu’il a accompli déjà est incroyable. Il a tenu à terminer ses études en médecine même après sa signature de contrat de 20 M$ garantis. Il y en a plein qui auraient lâché.»
Pour ce qui est du terrain de football sur lequel jouent les Pirates, la Commission scolaire des Patriotes indique que la décision pour nommer un terrain appartient à la direction de l’école, mais qu’il est fortement recommandé d’échanger à ce sujet avec le conseil d’établissement et, plus largement, avec la communauté.
«La décision de nommer une salle ou un terrain en l’honneur de quelqu’un doit faire l’objet d’un consensus, puisque l’intention est de rendre hommage, souligne la porte-parole Maryse St-Arnaud. De plus, cet exercice doit se faire en respectant les recommandations de la Commission de toponymie du Québec.»
Dans le patelin d’origine de Duvernay-Tardif, la Ville de Mont-Saint-Hilaire n’envisage pas à court terme d’utiliser le nom du footballeur pour une infrastructure ou une installation sportive.
Enfin diplômé
La semaine dernière a été remplie d’émotions pour Laurent Duvernay-Tardif qui a récolté le fruit de plusieurs années d’étude avec l’obtention de son diplôme en médecine à l’Université McGill. Son accomplissement lui a valu notamment les félicitations du premier ministre du Canada Justin Trudeau ainsi que de la direction du Collège Saint-Hilaire où il a étudié.
«Il a toujours la même détermination et l’engagement dont il a fait montre lors de ses études au Collège Saint-Hilaire. Les enseignants qui l’ont côtoyé au cours de son secondaire gardent de lui l’image d’un jeune curieux, ouvert aux autres et qui s’investissait à fond dans ce qu’il entreprenait, que ce soit dans les sports ou ses études. Sa réussite n’est pas une surprise, mais ça n’enlève rien au mérite qu’il a d’avoir relevé un tel défi», a commenté la directrice générale de l’école, Diane Lavoie.