28 octobre 2024 - 05:00
Trois prix reçus au Concours du meilleur croissant de Montréal
Le Bar à croissant de Belœil séduit le public et le jury
Par: Olivier Dénommée

Le verdict est tombé le 20 octobre dernier : le meilleur croissant du Grand Montréal se trouve à Belœil, au Bar à croissant! La jeune entreprise, fondée il y a un an et demi à peine, en était à sa première participation au concours et ses propriétaires n’auraient jamais imaginé remporter un tel succès.

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Fondé par le couple Thibaud Georges et Alice Mielcarek, deux Français qui ont adopté le Québec et la région, Le Bar à croissant est sorti grand gagnant du concours récompensant le meilleur des viennoiseries du Grand Montréal, après s’être hissé parmi le top 10, grâce à l’appui de sa clientèle. « Toutes les boulangeries du Grand Montréal étaient invitées à participer et on a fait appel à la communauté pour voter pour nous afin d’être parmi les finalistes. Lors de la finale [tenue à Montréal le 20 octobre], 700 personnes se sont déplacées pour goûter aux croissants et voter pour leur coup de cœur », raconte Alice Mielcarek.

Le souhait des entrepreneurs était de repartir avec le Prix du public, sans se douter qu’ils décrocheraient aussi le Grand Prix, choisi par un jury de sept personnes. « On ne s’y attendait pas du tout. On a un beau produit dont on est fiers, mais on avait devant nous des boulangeries établies et très inspirantes, chez qui on allait lorsqu’on habitait à Montréal. C’était motivant et challengeant d’être finalistes avec eux », ajoute Thibaud Georges. C’est un ensemble de critères qui a permis au Bar à croissant de se démarquer par rapport aux autres finalistes, incluant la texture, le visuel, l’arôme et les ingrédients contenus dans leur croissant.

Une troisième distinction a été remise au Bar à croissant, soit le deuxième prix de la meilleure création originale avec une « sphère aux pommes », contenant aussi de la vanille et du caramel, qui sera offerte à la clientèle au courant des prochaines semaines. C’est au chef d’équipe Christopher Henderson que la boulangerie belœilloise doit cette création. En attendant, l’entreprise vient de lancer une autre viennoiserie, le « finger pistache ».

Depuis sa victoire, le commerce connaît un énorme engouement. « Ça s’est senti tout de suite, dès qu’on a ouvert le mardi suivant! Il y a eu beaucoup de partages sur les réseaux sociaux, ce qui a fait venir des gens d’ici qui ne nous connaissaient pas encore et d’un peu partout dans la région, mais aussi des gens de Montréal et de Longueuil. On a des grosses journées et on s’attend à ce que ce soit comme ça pendant encore quelques semaines », commente Thibaud Georges.

Ces derniers jours, le croissant est le produit le plus en demande. « Et des gens sont venus et ont pris un exemplaire de chaque produit pour faire des dégustations et partager. Le partage est une des valeurs qu’on a et c’est beau de voir que notre clientèle a envie d’en prendre plus pour en faire profiter leurs proches ou leurs collègues de travail », renchérit Alice Mielcarek. Les propriétaires espèrent que les curieux venus tester leurs produits auront un coup de cœur et deviendront par la suite des clients réguliers. « S’ils reviennent, on aura gagné notre pari », lance Thibaud Georges.

Le couple rappelle toutefois qu’il ne serait rien sans son équipe dévouée, qui a « mis la main à la pâte » pour amener Le Bar à croissant là où il est. Les propriétaires remercient donc Christopher Henderson, Laurie Letellier, Léonie Lottin, Randy-Kurt Sylvestre, Lorie Charbonneau, Zoé Dognin et Nolwenn Desmarais, avec qui ils partagent les succès et les bons commentaires reçus de la clientèle.

« Rien à envier à la France »

Si l’équipe du Bar à croissant a importé son savoir-faire de la France, elle s’est bien approprié les ingrédients québécois, et les propriétaires soulignent la fierté d’ici à faire ses propres croissants, une tradition qui se perd dans leur pays d’origine.

« Seulement 20 % des boulangers font leurs propres croissants en France, le reste est congelé. C’est tout le contraire au Québec, où l’artisanat est très fort, note Thibaud Georges. L’image voulant qu’un croissant soit meilleur en France n’est plus viable parce qu’on peut avoir la même chose, voire mieux, ici au Québec, que ce soit à Belœil ou à Montréal! » « On n’a vraiment rien à envier à la France », confirme sa conjointe.

Pendant l’entrevue, les propriétaires ont confié que le Bar à croissant allait grandir sous peu avec l’ajout d’un local de production à Saint-Hyacinthe, qui doit entrer en activité dans les prochaines semaines. Puis, en 2025, des cours de confection de viennoiseries pourront même y être offerts. Ce nouveau local n’aura toutefois pas d’incidence sur celui à Belœil, qui demeurera le point de vente central de même que le « labo créatif », où les nouvelles viennoiseries verront le jour.

« Le local de production va nous permettre de répondre à la demande. Il est encore tôt pour penser à ouvrir un deuxième point de vente parce qu’il y a l’enjeu de toujours garder la même qualité, ce qui est un risque quand on grandit trop vite », indique Alice Mielcarek.

Le Bar à croissant est situé au 716, rue Laurier, à Belœil.

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