Isabelle a été dirigée vers le Berceau où elle a pu participer aux rencontres des mères-veilleuses, un groupe d’entraide mutuelle pour les femmes vivant un trouble du post-partum avec ou sans diagnostic médical. Depuis 2011, le groupe est venu en aide à plus de 80 femmes sur le territoire.
La mère de famille a accouché de son deuxième enfant en décembre. Le premier est âgé de près de deux ans. Mais après l’accouchement, Isabelle a vécu un sentiment de détresse. C’était une véritable période noire; la mère n’a presque pas pris de photos avec son bébé. Isabelle a pu heureusement trouver du réconfort grâce au Berceau. « Je remercie grandement l’organisme qui compte sur une équipe extraordinaire. Heureusement que les rencontres ont pu continuer après que la pandémie s’est déclarée. »
En effet, les rencontres des mères-veilleuses se tiennent virtuellement depuis plusieurs semaines. Cette alternative demande aussi de l’ajustement aux mères qui pouvaient bénéficier d’un service d’une halte-garderie lorsqu’elles se rendaient aux locaux du berceau pour les rencontres.
La COVID-19 a causé beaucoup d’angoisse chez bien de futurs parents en raison de l’incertitude. « Au début, certaines femmes se demandaient si le père allait pouvoir assister à leur accouchement, souligne la directrice du centre, Karine Hébert Landry. Certaines mères ont même le sentiment qu’on leur a enlevé leur congé de maternité. Tout le monde doit s’adapter à la nouvelle réalité parentale ainsi qu’à la présence en permanence des autres enfants à la maison. »
Maintien de plusieurs services
Desservant environ 750 membres sur le territoire de la Vallée-du-Richelieu, le Berceau est fermé physiquement aux usagers depuis le 13 mars. La direction a ajusté la programmation pour offrir une majorité d’activités de façon virtuelle, incluant le soutien à l’allaitement. Le soutien téléphonique demeure disponible.
La boutique et la friperie ne seront accessibles qu’à la reprise des commerces exclus des services essentiels du territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal prévue pour le moment pour le 25 mai.
« Les gens peuvent faire des achats en ligne à la boutique. De plus, en collaboration avec la Maison de la Famille, nous pouvons aider les familles dans le besoin et leur fournir des choses », ajoute Mme Hébert Landry.
Plus de cours, encore des suivis
La pandémie a eu un effet sur les services offerts aux futurs parents par les CLSC. Les rencontres prénatales ont été annulées dès le début de la crise pour respecter l’interdiction du gouvernement de tenir des rassemblements. Un document contenant des informations écrites et des références internet a été développé et est envoyé de façon systématique lorsque le réseau de la santé reçoit des appels pour les cours prénataux.
Les suivis postnataux continuent toutefois de s’effectuer par les CLSC. Les suivis impliquent une visite d’une infirmière à domicile afin de peser le bébé, de faire le suivi de bilirubine (communément appelée la jaunisse) et de l’allaitement maternel.
« Les infirmières qui font ces suivis à domicile ont les équipements de protection individuelle nécessaires. Des équipes ont par ailleurs été formées pour les visites dans les maisons où pourrait se trouver une personne ayant reçu un diagnostic positif de COVID-19 ou suspectée de l’être », souligne Hugo Bourgouin, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est.