Le Bestiaire fait partie du projet de musée à ciel ouvert associé au Musée des beaux-arts de Mont-Saint-Hilaire et se veut un complément artistique majeur qui s’ajoute à l’attrait naturel de la rivière maintenant que des sculptures monumentales en ornent les berges. Le projet, qui s’est déroulé sur plusieurs années, a impliqué la précieuse collaboration de 25 municipalités à travers quatre MRC, trois musées, deux ministères et Tourisme Montérégie. Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Marc-André Guertin, a salué l’aboutissement de ce « projet rassembleur ». « Mont-Saint-Hilaire est heureuse d’être la ville hôte pour célébrer l’inauguration de ce projet culturel qui donne un ancrage qui permet d’apprécier la rivière, mais qui nous invite à regarder notre région sous un autre œil. »
Lors de la création de ces œuvres, André Michel s’est inspiré des valeurs des Premières Nations pour le respect qu’elles portent à la Terre-Mère. Il était naturel pour lui de s’intéresser à la faune particulière de la région. « Je souhaite que mon Bestiaire apporte une réflexion chez la personne qui regarde les différentes sculptures-fenêtres puisque toutes représentent un animal lié à la municipalité dans laquelle elles se trouvent. Comme dans un musée, le visiteur peut voir dans chaque cadre peint couleur or un animal différent, mais surtout cette rivière qui a marqué l’histoire de notre pays. La lumière qui est changeante selon le moment de la journée fait vivre l’animal, alors que l’arrière-plan varie avec les saisons », mentionne l’artiste.
Le maire de Saint-Mathieu-de-Belœil, Normand Teasdale, espère que le Bestiaire aidera à conscientiser la population quant à l’importance de protéger la biodiversité. « N’oublions pas que nous sommes sur le territoire des animaux représentés dans les œuvres. Le Bestiaire permet aux citoyens de se réapproprier la cohabitation avec les animaux sur notre territoire. C’est important d’avoir un lien très étroit avec la biodiversité », soutient-il. Le député de Belœil–Chambly, Yves-François Blanchet, abonde dans le même sens. « Voilà qu’André Michel ouvre de nouveaux ponts entre la population animalière et nous. Si on veut s’attarder à la protection de la biodiversité, il faut la rencontrer. À défaut de la rencontrer physiquement chaque jour, les incarnations qu’André propose un peu partout dans la région vont servir à créer cet intérêt par le biais de la beauté, de l’art », commente-t-il.
« Le Bestiaire donne une plus-value artistique à la Route du Richelieu. Il relance son attractivité de façon originale et permanente. L’ensemble du territoire pourra en profiter. Ce projet s’inscrit également dans le développement communautaire et social en raison de son volet artistique, soit la culture, en tenant compte des politiques culturelles de chaque municipalité riveraine », souligne pour sa part Mario Leblanc, directeur général de Tourisme Montérégie.
« Mon plaisir est de voir que les municipalités se sont approprié mes sculptures », ajoute André Michel, soulignant avec une certaine fierté qu’on n’a répertorié aucun acte de vandalisme sur les œuvres depuis que les premières ont fait leur apparition.
Maintenant que le Bestiaire est inauguré, les deux directrices des Muséales de Mont-Saint-Hilaire, Geneviève Létourneau et Chantal Millette, laissent entendre que de l’animation entourant les sculptures-fenêtres pourrait avoir lieu dans les prochains mois.
