Je redeviens directeur d’information dans un tout nouveau journal. Le même, c’est vrai, mais pas tout à fait. Lorsque j’ai commencé ici, le journal était une entreprise familiale.
De mon chef Bernard, je retiens les bases du journalisme. Il m’a fait confiance et m’a montré le métier. Merci.
De ma chef Isabelle, je retiens le plaisir du travail et la rigueur. Merci.
Puis en 2013, Québecor a racheté le journal et plusieurs hebdomadaires du Québec. La machine à rumeurs a commencé. Plusieurs fois par semaine, on me demandait si mon travail avait changé. On assumait que la direction de Québecor dictait mes textes ou manipulait notre travail. Ça n’a jamais été le cas.
Je retiendrai de Québecor l’insistance; une vision du journalisme plus directe, peut-être plus percutante.
De mon chef Nicolas, je retiens la persistance, le sens de la primeur. Merci
Puis notre journal est passé aux mains de Transcontinental. Un imprimeur surtout concentré dans les hebdos. Peut-être moins «rentre dedans» que Québecor. TC était un employeur humain, je dois le reconnaitre. À l’époque, toutefois, je travaillais avec un ancien patron du Journal de Montréal. Ça teintait assurément mon travail et ça brassait un peu la cage.
De mon chef Serge, je retiens la droiture, les principes. J’avais appris les bases. Il m’a aidé à apprendre le métier. Merci.
De mon chef Éric, je retiens qu’un journal régional, c’est plus que de l’information. C’est l’identité même d’une région. C’est le reflet de la communauté et de ses acteurs. Merci.
Une pensée à mes homologues Geneviève, Jean-Philippe, Marie-Philippe et Josianne, et à vos équipes. J’ai appris avec vous, mais j’ai surtout développé une belle camaraderie qui me suivra dans ma carrière, mais aussi toute ma vie. Merci.
Et maintenant, une autre étape pour L’Œil Régional. Mouvance et bouleversement, bien sûr. Mais stabilité aussi, je le sens. DBC communication, éditeur du Courrier de Saint-Hyacinthe, tient le pari du journal papier. L’entreprise familiale croit en l’impression et cette vision influencera assurément le travail de mes collègues et moi-même. Un peu un retour aux sources pour L’Œil Régional, j’ose croire.
Un mot, bien sûr, pour Denis et Karine, les deux meilleurs journalistes au monde qui vous dressent chaque semaine un portrait de la région. Tout ça est possible grâce à eux. Merci et merci.
Aux artisans passés et présents du journal, qu’ils soient représentants, coordos ou infographes, merci.
Une étape se termine, une autre commence. Et nous sommes encore là pour relever les nombreux défis que l’industrie traverse. J’espère que vous continuerez de nous faire confiance.
Et ça continue!