27 janvier 2025 - 21:00
Belœil
Le conseiller Martin Robert annonce son départ à la fin de son premier mandat
Par: Olivier Dénommée
Le conseiller du district 7 de Belœil, Martin Robert, absent des dernières séances publiques, a pris la décision de ne pas solliciter un deuxième mandat à la fois pour des raisons familiales et de santé mentale. Photothèque | L’Œil Régional ©

Le conseiller du district 7 de Belœil, Martin Robert, absent des dernières séances publiques, a pris la décision de ne pas solliciter un deuxième mandat à la fois pour des raisons familiales et de santé mentale. Photothèque | L’Œil Régional ©

Les citoyens de Belœil ont pu constater que le conseiller du district 7 des Bourgs, Martin Robert, était absent des séances publiques depuis octobre, pour des raisons de santé. De retour à la séance de lundi, il a annoncé sa décision de compléter son mandat, mais de ne pas en solliciter un second en novembre prochain. Il a rencontré L’Œil Régional pour expliquer sa décision.
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Martin Robert précise d’entrée de jeu que c’est le climat au conseil qui l’a amené à prendre ses distances, alors que certains dossiers tendus ont nui à sa santé mentale, particulièrement celui du dépliant produit par la moitié des conseillers associés au parti Oser Belœil. « Ça a été la goutte de trop pour moi, mais je n’ai jamais cessé de travailler et de prendre mes courriels pour répondre à mes citoyens. Mais j’ai pris goût à ce “congé” et j’ai réalisé que je ne voulais plus manquer la chance de voir mes deux filles grandir à cause du travail au conseil. » Sa décision a été prise un peu avant Noël et il se sent serein dans sa décision, même s’il s’est beaucoup investi ces trois dernières années.

La politique municipale a été très différente de ce à quoi Martin Robert s’attendait en s’engageant au sein du jeune parti Belœil, c’est nous! en 2021. « Ma première raison de m’investir en politique, c’était le dossier du radon. Depuis trois ans, il y a eu beaucoup de gros projets, ce qui est bien, mais j’ai l’impression que ça s’est fait au détriment de la qualité des services de base. » Il voit aussi le dossier du logement comme « un échec » du conseil actuel alors que les besoins sont plus criants que jamais, et déteste « la culture du Bconnect », en référence à la plateforme servant à faire parvenir différents formulaires à la Ville, pour des choses aussi variées qu’une demande d’accès à l’information ou une plainte pour simplement demander de remplacer une ampoule dans un luminaire.

Martin Robert déplore aussi le manque d’engagement de la part des citoyens, laissant dans bien des cas une minorité de personnes impliquées politiquement influencer les décisions de la Ville. « Une ville qui leur ressemble ne peut pas se faire sans les citoyens. Même les tables de quartier, j’y ai cru, mais plus maintenant : c’est trop politisé et téléguidé pour vraiment donner la parole aux citoyens et répondre à leurs préoccupations. »

Pas de portes fermées

Le Belœillois fait le choix d’être présent pour sa famille pour les prochaines années, mais il ne ferme pas la porte pour un éventuel retour en politique lorsque ses filles seront un peu plus vieilles. Et il assure qu’une chose ne changera pas : il restera quelqu’un qui « carbure aux projets » et qui continuera de s’impliquer dans sa communauté, d’une manière ou d’une autre, à la fin de son mandat.

Concernant le parti Belœil, c’est nous!, dont il est chef intérimaire depuis le départ de Luc Cossette, il se montre optimiste. « Mon souhait est que le parti continue et présente une équipe solide à la prochaine élection. Je crois que j’ai été au bon endroit au bon moment pour mon district, mais je crois aussi qu’il existe des gens plus compétents que moi qui pourront faire bouger les choses au conseil. »

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