Le CSVR a réussi à recruter 1540 joueurs cette année et a pu former 14 équipes compétitives pour les niveaux entre U13 et senior, ainsi que 18 formations de développement pour les catégories U9 à U13. En 2020, les inscriptions avaient réduit de moitié, passant de 2058 en 2019 à 1114 membres. L’an dernier, toutes les organisations de sport d’été nageaient davantage dans l’inconnu et avaient eu tardivement le feu vert pour démarrer la saison. Les activités du Club avaient finalement repris fin juin. Mais les responsables n’ont pu compléter le calendrier, car le gouvernement a interdit la pratique des sports d’équipes en octobre.
Le CSVR a toutefois pu commencer des séances d’exercices adaptées aux normes sanitaires au printemps de 2021. « Au départ, nous devions respecter le fait que les exercices devaient être réalisés par les joueurs à un mètre de distance entre eux. Donc, les séances ne comportaient pas d’exercices avec contact. On notait très peu d’exercices de tactique et de jeu, mais plutôt des exercices techniques et de la remise en forme physique », rapporte la présidente Mélissa Breton. « Et la forme physique des joueurs était variable d’un joueur à l’autre. Il est certain qu’en travaillant sur la remise en forme physique dès le départ, cela a contribué à être prêt lorsque les matchs officiels ont repris. »
Les activités régulières, comme les pratiques, ont commencé au mois de mai pour le secteur compétitif. Les matchs officiels ont commencé pour la plupart à la fin juin et au début juillet. Les activités de la classe locale ont commencé quelques semaines plus tard pour bien préparer la reprise en conformité aux normes sanitaires. « La saison du compétitif a été allongée jusqu’au mois d’octobre. Durant ces derniers mois, le CSVR a dû s’adapter au jour le jour. Nous étions confiants de terminer la saison entière. Bien évidemment, ce n’est pas nous qui décidions, mais nous sommes heureux d’avoir pu terminer la saison estivale », ajoute Mme Breton.
Plusieurs membres du CSVR se sont distingués et ont été ainsi honorés lors de la remise des trophées de l’Association régionale de soccer Richelieu-Yamaska (ARSRY). L’équipe U18MA a été sacrée équipe masculine de l’année dans la catégorie régionale U13 et plus. Dans le volet interrégional, Sébastien Chidiac a obtenu le trophée d’éducateur de l’année, et William Lagacé celui du meilleur joueur. Dans les mentions remises aux arbitres, Étienne Scott a reçu le prix espoir masculin. De leur côté, la présidente Mélissa Breton et Audrey Lachapelle, qui occupe le poste de secrétaire au conseil d’administration, ont été désignées bénévoles de l’année.
Changements
Le CSVR a apporté de grands changements au sein de son personnel. L’ancien directeur général de l’ARSRY et du club de soccer de la région de Sorel-Tracy, Patrick Turgeon, a été embauché comme nouveau directeur général du CSVR. De plus, Thierry Zummo-Pattiniez est revenu au sein de l’organisation en tant que directeur technique. « L’objectif d’obtention de la reconnaissance provinciale auprès de Soccer Québec est toujours maintenu. La priorité de leur mandat est donc de remplir les exigences pour se conformer à la réglementation de cette licence. Le dépôt de demande de licence devrait se faire vers 2023 », maintient Mélissa Breton.
Les défis des prochaines années
Si un retour à la normale post-pandémie se dessine au Québec, le CSVR a encore de grandes préoccupations pour les prochaines années. D’un côté, elle note l’absence d’un complexe intérieur dans la région qui nuit au membership du club. Mme Breton souligne que c’est un réel besoin, non pas seulement pour son club, mais aussi pour d’autres organisations et écoles de la région.
« Plusieurs joueurs se tournent vers d’autres clubs afin de pouvoir pratiquer leur sport à l’année. […] Plusieurs rencontres ont été effectuées avec les municipalités durant la campagne électorale. La majorité d’entre elles admettaient qu’un complexe intérieur devait faire partie des priorités. »
Afin d’éviter une hausse des prix d’inscription, le CSVR aimerait aussi recevoir une plus grande contribution financière des cinq municipalités desservies par le club, soit Belœil, Mont-Saint-Hilaire, McMasterville, Otterburn Park et Saint-Mathieu-de-Belœil. « Contrairement aux autres clubs de soccer au Québec, les municipalités nous chargent la location de terrains et n’offrent peu ou pas de support concret au club. Nous sommes reconnaissants des subventions reçues durant la période pandémique qui nous a permis de survivre (utilisation gratuite des terrains). Or, les municipalités doivent collaborer de façon continue avec le CSVR. »
Une faible tarification
La gratuité continue des terrains ne semble pas être dans les plans présentement selon la Ville de Beloeil. Cette dernière fait néanmoins remarquer que le CSVR bénéficie d’un très faible, tarif, soit à 45,75 % de revient, ce qui représente 13 367 $.
« Le CSVR étant un organisme régional, ce genre de proposition devrait être évaluée par l’ensemble des villes qui fournissent des terrains. Par ailleurs, une évaluation au sens large serait requise puisque plusieurs organismes profitent des tarifs réduits pour la location de terrains (football, baseball, etc.)et, par souci d’équité, on devrait également étendre la réflexion à l’ensemble des organismes qui louent des locaux à tarifs réduits à la Ville, explique la porte-parole Émélie Trinque. Offrir la gratuité des terrains et des locaux à l’ensemble de ces organismes au lieu de les louer à faible coût aurait un impact financier majeur sur la Ville, et donc sur l’ensemble des citoyens de Belœil, et non pas seulement sur ses utilisateurs. »