Les jeux vidéo occupent une grande place depuis toujours dans la vie de M. Houde, concepteur de jeux vidéo de métier. Il a travaillé pour Ubisoft et Warner Bros. où il a eu l’occasion de plancher sur de grosses franchises comme Assassin’s Creed. Il a ensuite créé son propre studio, Crea-ture, pour réaliser une simulation de skateboard. Il a éventuellement vendu son studio à une entreprise européenne. En plus de s’occuper du Culte, Marc-André occupe aussi un emploi chez Ubisoft.
M. Houde a reçu sa première machine il y a quelques années en cadeau de sa conjointe, soit une arcade de Tortues Ninja. « Elle savait que je voulais m’essayer là-dedans. Je m’amuse d’abord à tenter de les réparer. »
Par la suite, il s’est mis à rechercher sur Internet d’autres vieilles machines. Il a effectué des voyages jusqu’à Toronto et Rimouski pour mettre la main sur des arcades. Il n’a pas réussi à restaurer toutes ses trouvailles. « Sur la cinquantaine, j’en ai une quarantaine de fonctionnelles, mais seulement une trentaine de présentables sur le plan esthétique. Ma plus vieille arcade remonte à 1978, soit Space Invaders. Je suis content d’avoir réussi à trouver entre autres Q*bert. »
Marc-André Houde reconnaît que la restauration d’arcades contient plusieurs défis et s’avère parfois dispendieuse. La facture pour une machine peut atteindre une dizaine de milliers de dollars.
« Il y a beaucoup de pièces aux États-Unis. Oui, ç’a été populaire au Canada, mais jamais autant que chez nos voisins du Sud. Pour certains éléments comme des écrans, je commence à être plus à l’aise. Mais en ce qui concerne les circuits imprimés sur lesquels se trouvent les jeux, je dois faire affaire avec des as en la matière et leur envoyer les circuits par la poste aux États-Unis ou au Canada. Tu espères que la personne va être honnête et réparer le jeu. Ironiquement, la seule fois que je me suis fait avoir, c’est au Québec. »
Naissance du Culte
Marc-André Houde et Daphnée Simard ont eu quelques idées pour essayer de rentabiliser les arcades, dont celle d’un bistro. « Nous sommes des amateurs de mixologie, donc nous voulions mélanger plusieurs de nos passions », souligne Mme Simard. Le couple a laissé tomber cette idée en raison du contexte économique défavorable créé entre autres par la pandémie. « Ça devenait risqué de s’embarquer là-dedans », renchérit M. Houde.
Puis sont venues des discussions avec le Mail Montenach de Belœil pour tenir un événement durant la relâche. M. Houde a été en mesure de livrer des machines pour l’occasion et veut maintenant organiser des éphémères par l’entremise du Culte récréation. « On a eu une belle visibilité et reçu beaucoup de demandes. »