18 mai 2022 - 07:00
Même si les élèves n’en veulent pas
Le demi-uniforme obligatoire à Ozias-Leduc
Par: Denis Bélanger
Un des motifs évoqués pour la mise en place d’un uniforme est le renforcement de la sécurité des élèves. Photothèque | L’Œil Régional ©

Un des motifs évoqués pour la mise en place d’un uniforme est le renforcement de la sécurité des élèves. Photothèque | L’Œil Régional ©

Les élèves de l’école secondaire Ozias-Leduc de Mont-Saint-Hilaire devront porter un uniforme à compter du calendrier scolaire 2022-2023, a appris L’Œil Régional. Il s’agira toutefois d’un demi-uniforme.
Publicité
Activer le son

Les jeunes de tous les niveaux devront donc porter un chandail de style polo. Un processus de consultation est en cours pour le choix des couleurs qui sera statué par les élèves et les membres du personnel de l’école. « Les parents pourront aussi acheter le chandail ailleurs qu’avec le fournisseur retenu. Ils auront à se procurer un logo à appliquer sur celui-ci », ajoute la directrice Louise Létourneau.

C’est le conseil d’établissement qui a pris la décision d’imposer l’uniforme. Un sondage en ligne a été réalisé cet hiver et une majorité de personnes s’était prononcée en faveur. Des trois groupes sondés, seul celui des élèves s’opposait majoritairement à l’imposition de l’uniforme, soit 306 jeunes sur 409 participants pour une proportion de 74,8 %. « Très peu d’élèves ont participé au sondage malgré les relances », précise Mme Létourneau.

Les parents et les membres du personnel ont toutefois fait pencher la balance en faveur de l’uniforme. Sur 1929 parents, 1076 d’entre eux (55,8 %) se sont montrés favorables, tout comme 72 des 100 employés ayant répondu au sondage. Le questionnaire comportait aussi une question sur le type d’uniforme à imposer et l’option du demi-uniforme a été la réponse la plus populaire chez les parents (48,2 %), les élèves (51,8 %) et le personnel (64 %).

Un des motifs évoqués pour la mise en place d’un uniforme est le renforcement de la sécurité des élèves. Au cours des dernières années, la direction affirme avoir constaté la présence sur le terrain de plusieurs jeunes ne fréquentant pas l’école. Certains de ces visiteurs seraient entrés dans l’établissement d’enseignement. L’imposition d’un uniforme devrait permettre au personnel de mieux identifier les intrus. De plus, le personnel de l’école dit avoir dû multiplier les interventions auprès des élèves en raison de styles vestimentaires ne correspondant pas « aux valeurs éducatives » ainsi que du laisser-aller du respect du code vestimentaire de l’école.

Présentement, cinq écoles du territoire du Centre de services scolaire des Patriotes imposent un uniforme, mais deux seulement obligent l’uniforme complet. Le port de l’uniforme n’est toutefois pas exigé à l’école Polybel de Belœil et à l’École d’éducation internationale (EEI) de McMasterville. L’idée ne figure pas dans les plans à court terme de ces deux établissements.

image