Ce règlement impose une limite d’heures à travailler pour les opérateurs de déneigeuses dans une période donnée afin d’assurer leur sécurité. Après cette limite d’heures, les employés doivent se reposer au moins 36 heures consécutives après avoir travaillé 70 heures pendant 7 jours, selon la Société d’assurance automobile du Québec.
La tempête s’est déroulée le 7 février. « Le samedi, on arrivait à la limite des heures. Il n’annonçait pas de tempête. [Les employés] ont arrêté. Ils devaient recommencer le déneigement dans la nuit de dimanche à lundi. Ils devaient commencer à 2 heures du matin pour ramener la pendule à zéro. Il annonçait 5 cm de neige. On a eu 15 cm. […] Personne ne pouvait le prévoir. Il n’y avait pas que Belœil dans la schnout’, toutes les villes de la région étaient dans la schnout’ », a répondu la mairesse aux questions d’un citoyen.
Les élus ont mentionné vouloir réduire les effets de ce règlement. « On va négocier avec le syndicat parce qu’on va peut-être jouer avec des horaires plus flexibles. La seule problématique, c’est cet article-là. On a déjà des pistes de solution qu’on va pouvoir intégrer dès l’année prochaine. Ce n’est pas une question de budget parce que nos budgets présentement défoncent », poursuit-elle.
Interpellée par L’ŒIL, la conseillère syndicale Carole Bouchard, du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ-FTQ), observe qu’on retrouve déjà dans la convention collective des alternatives pour s’assurer que les opérations de déneigement ne soient pas interrompues.
« Il y a certains aménagements, tout en respectant le règlement, qui permettent d’assurer la sécurité des citoyens. Il y a des dispositions pour permettre de poursuivre le déneigement comme le recours à la sous-traitance qui prend la relève. Les opérations ont été arrêtées. C’est une décision de la gestion municipale. […] Ç’a été une situation particulière. Pourquoi on a pris cette décision? Je ne sais pas, mais il y a certainement des alternatives. Ce n’est certainement pas le syndicat qui l’a empêché », souligne Mme Bouchard en précisant ne pas émettre de critique à l’égard de la Ville.
Du côté de la Ville de Belœil, on assure avoir utilisé tous les mécanismes prévus dans la convention collective lors de la tempête en février, tel que le rappel au travail, l’utilisation des employés temporaires, des employés saisonniers, du temps supplémentaire et l’utilisation des sous-traitants. n