Plus d’une vingtaine de personnes ont pris la parole, dont Pierre Nault, le président de l’Association des citoyens de Mont-Saint-Hilaire (ACMSH). Ce regroupement multiplie les efforts depuis des mois pour convaincre le maire Marc-André Guertin de demander un statut particulier pour la zone, option que l’élu a toujours écartée, estimant que ce n’était pas l’ensemble du secteur qui avait un caractère exceptionnel. M. Nault a fait connaître à nouveau son insatisfaction à l’égard du refus ferme de considérer le statut particulier. Il est même allé jusqu’à reprocher au maire d’avoir un côté « autoritaire et dictatorial ».
Les esprits se sont calmés quelques jours après l’assemblée publique alors que trois membres de l’ACMSH, dont Pierre Nault, ont rencontré le maire ainsi que deux autres conseillers. M. Guertin a qualifié les échanges de positifs.
Un cri du cœur
Une autre intervention qui est ressortie du lot est celle du conseiller de Mouvement citoyen, Marcel Leboeuf. Invité par une membre de la l’ACMSH à s’exprimer sur le sujet, M. Leboeuf y est allé d’un véritable cri du cœur. Il a indiqué qu’il trouvait son début de mandat difficile et qu’il a envisagé plusieurs fois de démissionner, étant notamment la cible d’insultes. Il a aussi tenu à rappeler qu’il a toujours eu le dossier de la protection de la zone A-16 à cœur.
« J’ai été le seul de mon équipe à être élu. J’ai été très bien accueilli par les autres conseillers. J’ai toutefois de la difficulté à dormir et je mange mes émotions. […] Nous avons hérité de 30 ans de niaisage. Le jugement de la Cour d’appel est tombé la veille de mon assermentation. C’est venu nous menotter les mains. »
Le PPU en quelques lignes
La Ville a dû adopter un cadre réglementaire établissant les seuils de densité à la suite du jugement de la Cour d’appel qui lui a donné jusqu’au 11 août pour le faire. La Municipalité et ses employés en sont venus à établir tout le secteur une densité moyenne de 15 unités à l’hectare. Le développement comprendra environ 380 portes.
Les terrains vacants développables de cette zone située dans le secteur du chemin de la Montagne totalisent environ 32 hectares. La construction résidentielle se fera toutefois sur 25 hectares, car deux boisés seront entièrement protégés. Rappelons que la Municipalité souhaite acquérir ces propriétés.
Mont-Saint-Hilaire a expliqué comment se dessinerait la trame bleue et verte qu’elle souhaite implanter dans le secteur. La Ville veut notamment végétaliser les rives du ruisseau Halde-Bessette afin d’établir un corridor écologique reliant les deux boisés et le parc Paul-Émile-Borduas qui est actuellement sous-utilisé selon la Ville.
La version finale du PPU sera présentée pour adoption lors de la prochaine séance publique du conseil municipal, le 6 juin.
